En bref Pourparlers russo-ukrainiens: les principales propositions de Kiev

ATS

29.3.2022 - 17:41

«Accord international», «neutralité et statut non-nucléaire», intégration possible dans l'UE, pas de bases militaires étrangères sur son territoire: l'Ukraine a détaillé mardi ses principales propositions en vue d'un accord avec Moscou, après plus d'un mois de guerre.

Il y a une semaine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était déclaré prêt à tout discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine, y compris de la Crimée et du Donbass, «pour arrêter la guerre».
Il y a une semaine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était déclaré prêt à tout discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine, y compris de la Crimée et du Donbass, «pour arrêter la guerre».
KEYSTONE

«Accord international»

C'est la principale demande émanant de l'Ukraine: un «accord international» pour garantir sa sécurité, dont seraient signataires plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, tous les quatre membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que cinq pays de l'Alliance atlantique (Allemagne, Canada, Italie, Pologne, et Turquie) et Israël.

«Nous voulons un mécanisme international de garanties de sécurité dans lequel les pays garants agiront de façon analogue à l'article 5 de l'OTAN (stipulant qu'une attaque contre l'un de ses membres est une attaque contre tous, NDLR) et même de façon plus ferme», a précisé le négociateur en chef ukrainien, David Arakhamia.

Neutralité

En échange, «si les garanties de sécurité fonctionnent», Kiev accepterait la «neutralité et le statut non-nucléaire» de l'Ukraine, deux exigences répétées par la Russie depuis longtemps.

La principale implication en serait l'abandon par l'Ukraine de ses aspirations à rejoindre l'OTAN, pourtant inscrites dans sa Constitution.

Pas de bases militaires étrangères

L'Ukraine «ne déploierait sur (son) territoire aucune base militaire étrangère», a ajouté un autre négociateur ukrainien, Olexandre Tchaly. Des exercices militaires pourraient néanmoins être organisés en Ukraine avec l'accord des pays garants.

Entrée possible dans l'UE

Kiev demande que cet accord international n'interdise en rien l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne et que les pays garants s'engagent à contribuer à ce processus.

La Crimée et le Donbass «exclus» de cet accord

Pour que ces garanties puissent prendre effet dans les plus brefs délais, la Crimée et les territoires du Donbass sous contrôle des séparatistes prorusses seraient «provisoirement exclus» de l'accord.

Kiev propose «15 ans» de pourparlers russo-ukrainiens séparés pendant lesquels les deux parties s'engageraient à «ne pas utiliser leurs forces armées pour régler la question» spécifique de la Crimée, annexée par la Russie en 2014.