Pourparlers à Minsk Poutine : «La Russie n'a pas intérêt à absorber qui que ce soit»

ATS

19.12.2022 - 20:53

Le président russe Vladimir Poutine a assuré lundi que la Russie «n'a pas intérêt» à absorber le Bélarus, son plus proche allié, très dépendant de Moscou pour les livraisons de gaz et de pétrole.

Poutine et Loukachenko tiennent des pourparlers bilatéraux à Minsk

Poutine et Loukachenko tiennent des pourparlers bilatéraux à Minsk

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko tiennent des pourparlers bilatéraux à Minsk, quelques heures après une attaque de drones sur Kiev qui a provoqué des coupures de courant. IMAGES

19.12.2022

Keystone-SDA

«La Russie n'a pas intérêt à absorber qui que ce soit. Cela n'a pas de sens tout simplement», a déclaré M. Poutine, lors d'une conférence de presse avec son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko à l'issue de leurs pourparlers à Minsk.

Le maître du Kremlin a insisté sur les liens étroits entre les deux pays, «les alliés les plus proches et des partenaires stratégiques» qui résistent «de manière efficace» aux sanctions occidentales. Selon lui, au cours de ces pourparlers «substantiels», Moscou et Minsk se sont mis d'accord pour renforcer leur coopération dans «tous les domaines», notamment dans le secteur de la défense.

M. Poutine, lors d'une conférence de presse avec son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko à Minsk.
M. Poutine, lors d'une conférence de presse avec son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko à Minsk.
Getty Images

Il s'agit des «mesures communes pour assurer la sécurité» des deux pays, des «livraisons mutuelles d'armes», ainsi que de la fabrication commune des armements, a précisé M. Poutine. La Russie va également continuer de former des militaires bélarusses pour piloter des avions bélarusses de conception soviétique, capables de porter des bombes nucléaires, selon la même source.

Base arrière

«Nous avons testé ces avions en Russie et nous les préparons maintenant», a indiqué pour sa part M. Loukachenko, tout en soulignant que «ce n'est pas une menace envers quelqu'un». «La Russie peut se passer de nous, et nous ne pouvons pas nous passer d'elle», a-t-il encore fait valoir.

«Est-ce que nous sommes capables de protéger tous seuls notre indépendance, sans la Russie? Non!», a renchéri le président bélarusse. «Et si quelqu'un pense qu'il pourrait nous séparer aujourd'hui, enfoncer un coin entre nous, ils n'y réussiront pas», a ajouté Alexandre Loukachenko.

Allié de la Russie, le Bélarus a servi de base arrière aux troupes russes pour leur offensive contre l'Ukraine fin février, mais l'armée bélarusse n'a pas pris part jusqu'à présent aux combats sur le territoire ukrainien. Mi-octobre, le Bélarus et la Russie avaient annoncé la création d'une force militaire commune, à but uniquement «défensif» selon Minsk.