Réponse «aux menaces» occidentalesPoutine ordonne des exercices nucléaires
ATS
6.5.2024 - 10:44
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné lundi la tenue prochaine d'exercices nucléaires. Il dit répondre aux propos de dirigeants occidentaux, dont son homologue français Emmanuel Macron, concernant le possible envoi de soldats de l'Otan en Ukraine, selon le Kremlin.
Keystone-SDA
06.05.2024, 10:44
06.05.2024, 13:27
ATS
Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, Vladimir Poutine a soufflé le chaud et le froid sur un possible recours à l'arme nucléaire.
Cette fois, les exercices annoncés par le ministère de la Défense doivent permettre à l'armée russe de «s'entraîner à la préparation et à l'utilisation d'armes nucléaires non stratégiques», conçues pour être utilisées sur le champ de bataille et pouvant être lancées directement par missiles.
Le ministère a assuré que cela répondait à des «menaces» proférées par des dirigeants occidentaux contre la Russie.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a ensuite dénoncé leur «intention d'envoyer des contingents armés en Ukraine, c'est-à-dire de placer des soldats de l'Otan face à l'armée russe».
Il a pointé du doigt Emmanuel Macron, dont il a critiqué la «rhétorique très dangereuse», ainsi que des représentants britanniques et américains.
Le président français a récemment évoqué la possibilité d'envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine si Moscou perçait «les lignes de front» et si Kiev le demandait.
Il avait déjà exprimé cette idée en février, créant un tollé au sein des alliés de Kiev, même si certains ont depuis fait un pas en sa direction notamment face à la poussé russe sur le front est.
Les exercices militaires russes, ordonnés par Vladimir Poutine, impliqueront l'aviation, la marine et des forces du district militaire Sud, qui est basé tout près de l'Ukraine et couvre notamment des régions ukrainiennes dont Moscou revendique l'annexion, selon le ministère russe de la Défense.
Leur date et leur lieu n'ont toutefois pas été précisés, tout comme le nombre de soldats et les équipements mobilisés.
La doctrine nucléaire russe prévoit un recours «strictement défensif» à l'arme atomique, en cas d'attaque de la Russie avec des armes de destruction massive ou en cas d'agression avec des armes conventionnelles «menaçant l'existence même de l'État».
Poutine met en garde les Occidentaux contre une «menace réelle» de guerre nucléaire
Vladimir Poutine a averti le 29 février dernier les Occidentaux contre une «menace réelle» de guerre nucléaire en cas d'escalade du conflit en Ukraine, dans son discours annuel à la Nation.
29.02.2024
Six morts près de Belgorod
Une frappe ukrainienne de drones explosifs dans le petit village de Beriozovka, dans la région russe de Belgorod, a par ailleurs fait au moins six morts et 35 blessés, selon le gouverneur Viatcheslav Gladkov.
Deux petits camions «qui transportaient des employés vers leur lieu de travail, et une voiture ont été attaquées par l'armée ukrainienne à l'aide de drones kamikazes», a détaillé le responsable sur Telegram.
Un homme se trouve dans «un état grave», a précisé M. Gladkov, tandis que les autres personnes, blessées «plus ou moins gravement par des éclats d'obus», ont été transportées «vers des centres médicaux de la région».
Selon les autorités régionales, les véhicules touchés appartenaient à une entreprise locale de production de viande.
La région de Belgorod est régulièrement visée par des attaques de l'armée ukrainienne, Kiev disant agir ainsi en réponse aux bombardements quotidiens des forces russes sur les villes d'Ukraine depuis plus de deux ans.
Le 30 décembre 2023, la ville de Belgorod, capitale de la région éponyme et située à 60 km du village de Beriozovka, a été frappée par l'attaque la plus meurtrière sur le sol russe depuis l'offensive de Moscou contre son voisin ukrainien en février 2022 (25 morts et une centaine de blessés).
Cette nouvelle attaque ukrainienne intervient à la veille de l'investiture au Kremlin de Vladimir Poutine, qui entamera officiellement mardi un cinquième mandat de président, et trois jours avant les célébrations du 9 mai sur la victoire soviétique contre l'Allemagne nazie.
Une partie de ces festivités, qui attirent généralement de grandes foules partout dans le pays, a été annulée par les autorités pour des raisons sécuritaires liées notamment au conflit en Ukraine.