Etats-UnisPrésidentielle dans la dernière ligne droite
ATS
8.9.2020 - 00:46
«Stupide» contre «lâche»: le président américain sortant Donald Trump et son rival démocrate Joe Biden ont échangé de vives critiques lundi. La campagne de la présidentielle américaine, qui se joue dans un pays à vif, est entrée dans la dernière étape.
En ce jour de fête du travail, ouvrant traditionnellement la dernière phase de l'élection présidentielle, le candidat démocrate à la Maison-Blanche, sa colistière Kamala Harris et le bras droit de Donald Trump, Mike Pence, se sont rendus dans deux Etats appelés à jouer un rôle clé le 3 novembre: le Wisconsin et la Pennsylvanie.
Comme s'il ne voulait pas rester sur la touche, le tempétueux dirigeant républicain, devancé par Joe Biden dans les sondages, a lui convoqué par surprise une conférence de presse à la Maison-Blanche.
Frappés par la pandémie de Covid-19, qui a fait plus de 185'000 morts et mis l'économie à genoux, les Etats-Unis sont aussi secoués par un mouvement historique de protestation contre le racisme et les violences policières, qui dégénère parfois en émeutes. Dans ce contexte, Donald Trump a fait du rétablissement de «la loi et l'ordre» le coeur de son message de campagne.
M. «Biden veut livrer notre pays au virus. Il veut livrer nos familles aux violentes hordes d'extrême gauche et il veut livrer nos emplois à la Chine», a-t-il lancé lundi.
Biden en Pennsylvanie
En faisant miroiter l'arrivée d'un vaccin contre le nouveau coronavirus et un rebond «fantastique» de l'économie juste avant l'élection, le président américain sortant a aussi mis en garde contre Joe Biden et «les démocrates radicaux» qui feraient «immédiatement s'effondrer l'économie». «La Chine profite des gens stupides et M. Biden est quelqu'un de stupide», a aussi déclaré le 45e président des Etats-Unis.
Soulignant ses liens avec les syndicats, rappelant ses origines modestes, Joe Biden s'est lui rendu lundi en Pennsylvanie pour rencontrer des dirigeants syndicaux, dont le président de la plus grande fédération américaine AFL-CIO.
Donald Trump «a été trop lâche pour s'attaquer au Covid-19», car il craignait une chute de la bourse, a accusé l'ancien vice-président. Alors que la mobilisation des ouvriers, que le milliardaire républicain avait largement séduit en 2016, sera clé le 3 novembre, il a ajouté que la présidence Trump avait surtout profité à «ses amis riches».
Si la campagne s'intensifie, elle reste loin du rythme frénétique traditionnel à cette période. Après des mois de confinement puis de déplacements très limités, l'agenda sur le terrain de M. Bident, 77 ans, reste plus léger que celui de Donald Trump, qui, à 74 ans organise des discours en plein air devant des centaines de partisans et répond bien plus souvent, comme lundi, aux questions des journalistes.
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