Brésil Présidentielle de 2022: Bolsonaro entretient le doute

ATS

10.7.2021 - 08:33

Le président brésilien Jair Bolsonaro a entretenu vendredi le doute sur la tenue de l'élection présidentielle en 2022. Il a affirmé qu'elle n'aurait pas lieu si le vote par bulletins papier n'était pas autorisé.

Keystone-SDA

Un manifestant pose pour une photo à côté d'une banderole représentant le président brésilien Jair Bolsonaro lors d'une manifestation exigeant la démission du président, à Sao Paulo, Brésil, le samedi 3 juillet 2021. Selon les sondages, M. Bolsonaro serait largement battu face à l'ex-président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, si l'élection avait lieu aujourd'hui.
Un manifestant pose pour une photo à côté d'une banderole représentant le président brésilien Jair Bolsonaro lors d'une manifestation exigeant la démission du président, à Sao Paulo, Brésil, le samedi 3 juillet 2021. Selon les sondages, M. Bolsonaro serait largement battu face à l'ex-président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, si l'élection avait lieu aujourd'hui.
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Ces déclarations ont aussitôt suscité un flot de critiques au Parlement ou au sein du tribunal électoral.

«Je n'ai pas peur des élections. Je donnerai l'écharpe [présidentielle, ndlr] à qui gagnera après un vote vérifiable et digne de confiance», a déclaré M. Bolsonaro devant ses partisans à Brasilia. Le président brésilien fait pression pour que le Parlement autorise le vote par bulletins papier, en plus du vote électronique en vigueur depuis 1996.

Avec le système électoral actuel, «nous courons le risque de ne pas avoir d'élections l'an prochain. Votre avenir est en jeu», a-t-il déclaré. Il a qualifié au passage le président du tribunal supérieur électoral d'«"»imbécile» pour son refus d'accéder à sa demande.

Lula largement devant

M. Bolsonaro avait déjà suscité la polémique jeudi en déclarant: «Ou nous faisons des élections propres au Brésil, ou il n'y aura pas d'élections».

Le président du tribunal supérieur, qui est également l'un des onze juges de la cour suprême, avait qualifié vendredi de «lamentables» ces déclarations. Il avait averti que toute tentative d'empêcher la tenue du scrutin aux dates prévues violerait les «principes constitutionnels».

Selon les sondages, M. Bolsonaro serait largement battu face à l'ex-président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, si l'élection avait lieu aujourd'hui.