Proche-Orient «Preuves claires» de possibles crimes de guerre en Israël et à Gaza

sn, ats

10.10.2023 - 13:38

«Il y a déjà des preuves claires de possibles crimes de guerre» à la fois en Israël et dans la bande de Gaza, selon les enquêteurs indépendants onusiens. Ils rassemblent et préservent des indications depuis samedi et le lancement de l'offensive du Hamas.

Les enquêteurs indépendants onusiens estiment qu'aussi bien le Hamas que l'armée israélienne ont perpétré depuis samedi de possibles crimes de guerre.
Les enquêteurs indépendants onusiens estiment qu'aussi bien le Hamas que l'armée israélienne ont perpétré depuis samedi de possibles crimes de guerre.
ATS

sn, ats

«Ceux qui ont violé le droit international et ciblé des civils doivent répondre de leurs crimes», ont affirmé mardi à Genève les trois membres de la Commission d'enquête internationale sur Israël et les territoires palestiniens. Ils appellent à libérer «sans condition» les otages et rappellent que cette détention de civils constitue un crime de guerre.

Ces experts, qui ne s'expriment pas au nom de l'ONU, mettent en garde contre des meurtres, de la torture et d'autres abus contre ces personnes. La Commission se dit aussi «inquiète» des raids israéliens et de l'annonce d'un siège total.

Comme l'ONU avant elle, elle explique que la privation d'électricité, de nourriture, d'eau ou de soins qui ne serait pas justifiée militairement constitue une «punition collective». Elle appelle les parties au conflit à mettre un terme aux violences, pour lesquelles elle est «très bouleversée», et à honorer le droit international.

Les trois membres de la Commission vont continuer à partager leurs indications avec des juridictions. Notamment avec la Cour pénale internationale (CPI) qui avait ouvert en 2021 une investigation sur la situation dans les territoires palestiniens.

Il y a quelques mois, la Commission avait estimé dans un rapport qu'Israël avait perpétré de possibles crimes de guerre contre la société civile palestinienne. Elle avait dénoncé les déclarations de certains responsables politiques israéliens, de même que l'attitude de certaines ONG israéliennes de droite qui oeuvrent elles-mêmes pour réduire le poids de la société civile.

Elle demandait aux différentes autorités d'honorer les libertés et recommandait également que le procureur de la CPI fasse de l'investigation sur la situation dans les territoires palestiniens un chantier de premier ordre. Les responsables, de même que ceux qui donnent les ordres ou les aident, doivent être identifiés, ajoutaient également les trois enquêteurs dans le rapport.