Péninsule coréenne Pyongyang a tiré un missile Pukguksong 3

ATS

3.10.2019 - 00:37

Le missile testé mercredi par la Corée du Nord a été tiré d'un sous-marin (archives).
Le missile testé mercredi par la Corée du Nord a été tiré d'un sous-marin (archives).
Source: KEYSTONE/EPA KCNA

La Corée du Nord a testé mercredi avec succès un «nouveau type» de missile balistique tiré à partir d'un sous-marin, a rapporté jeudi l'agence officielle de presse nord-coréenne KCNA. Il s'agissait d'un Pukguksong 3, c'est-à-dire un missile mer-sol balistique (SLBM).

Le leader nord-coréen Kim Jong-un a adressé ses «chaleureuses félicitations» aux unités de recherche impliquées dans ce tir, qui n'a eu «aucun impact néfaste sur la sécurité des pays voisins», a ajouté KCNA.

L'état-major sud-coréen a fait savoir qu'un missile avait parcouru 450 km en direction de la mer du Japon, à l'est de la péninsule, atteignant une altitude maximale de 910 km.

Selon Tokyo, une partie du missile est tombée dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, un espace maritime situé entre les eaux territoriales et internationales.

Vipin Narang, un professeur associé au Massachusetts Institute of Technology (MIT), a qualifié l'engin tiré mercredi de «système d'armes nucléaires explicite», contrairement à la série de projectiles nord-coréens précédemment envoyés.

Négociations au point mort

Les Etats-Unis ont déclaré surveiller la situation dans la péninsule coréenne. Dans la journée, un porte-parole du département d'Etat américain a appelé Pyongyang à «s'abstenir de commettre des provocations» et à «rester engagée dans des négociations substantielles et soutenues» visant à apporter la stabilité et la dénucléarisation à la péninsule.

Ce test est intervenu au lendemain de l'annonce par la Corée du Nord de la tenue samedi de discussions de travail sur le nucléaire avec Washington, qui devraient relancer le processus diplomatique huit mois après l'échec du sommet de Hanoï.

Les deux parties ont accepté d'avoir des «contacts préliminaires» le 4 octobre et des discussions de travail le lendemain, a annoncé mardi la vice-ministre nord-coréenne des affaires étrangères, sans préciser le lieu des discussions.

Les négociations sur le nucléaire nord-coréen sont au point mort depuis le fiasco du deuxième sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, en février à Hanoï. Pyongyang a multiplié depuis juillet des tirs de missiles de courte portée.

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