Péninsule coréenne Pyongyang dit avoir mené un test pour un satellite-espion

ATS

19.12.2022 - 05:44

La Corée du Nord a conduit un «test important» dans le cadre de la «phase finale» du développement d'un satellite-espion, a communiqué lundi un média d'Etat nord-coréen. Pyongyang prévoit d'achever l'engin en avril 2023.

Les deux missiles nord-coréens tirés dimanche ont été lancés en direction de la mer du Japon (archives).
Les deux missiles nord-coréens tirés dimanche ont été lancés en direction de la mer du Japon (archives).
ATS

Keystone-SDA

Dimanche, l'armée sud-coréenne a détecté les lancements de deux missiles balistiques de moyenne portée par Pyongyang, les derniers en date après une année marquée par une série record d'essais d'armement.

Les tirs de dimanche constituaient «un test important de phase finale pour le développement d'un satellite de reconnaissance», a affirmé un porte-parole de la direction nationale du développement aérospatial (NADA) de la Corée du Nord, selon l'agence d'Etat KCNA.

Les experts estiment que le développement d'un tel satellite pourrait servir de couverture à Pyongyang pour tester des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), ceux-ci partageant en grande partie la même technologie.

500 km d'altitude

Le test réalisé dimanche depuis la base de lancement de satellites de Sohae, dans la zone de Tongchang-ri (nord-ouest), a pu valider des éléments «techniques importants», notamment la captation d'images depuis l'espace ainsi que le traitement et la transmission de données par des dispositifs de communication.

L'agence d'Etat a également rapporté que l'engin qui transportait le satellite «d'essai», qui comportait des caméras, des émetteurs et des récepteurs d'images, des systèmes de contrôle et des batteries, a atteint une altitude de 500 kilomètres.

Le développement d'un satellite de reconnaissance figurait parmi les projets clés de Pyongyang en matière de défense du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

Plus tôt cette année, la Corée du Nord a conduit deux lancements, affirmant avoir effectué des essais sur des composants d'un satellite de reconnaissance. Selon Washington et Séoul, il s'agissait probablement de pièces de son nouveau missile balistique intercontinental Hwasong-17.

Les Etats-Unis et la Corée du Sud avertissent depuis plusieurs mois que Pyongyang pourrait être en train de préparer ce qui serait son septième essai nucléaire, le premier en cinq ans.