Vols «provocateurs»Pyongyang menace d'abattre tout avion espion américain
ATS
11.7.2023 - 06:36
La Corée du Nord a menacé lundi d'abattre les avions espions américains qui violeraient son espace aérien. Elle a condamné dans la foulée le projet de Washington de déployer un sous-marin lanceur de missiles près de la péninsule coréenne.
11.07.2023, 06:36
ATS
Selon un porte-parole du ministère nord-coréen de la défense, les Etats-Unis ont «intensifié leurs activités d'espionnage au-delà du niveau de guerre». Il a évoqué des avions espions américains qui ont réalisé en juillet plusieurs vols, qualifiés de «provocateurs», sur huit jours consécutifs.
Un avion de reconnaissance, a-t-il précisé, a aussi pénétré «à plusieurs reprises» l'espace aérien de la Corée du Nord, au-dessus de la mer du Japon.
Dans un communiqué cité par l'agence de presse d'Etat KCNA, le porte-parole a mis en garde contre le risque d'«accident» qu'aurait pu entraîner ce type d'actions, comme la «chute de l'avion de reconnaissance stratégique de l'armée de l'air américaine» en mer du Japon.
Des conséquences
Le porte-parole a évoqué de précédents incidents, au cours desquels Pyongyang a déjà abattu des avions américains. Il a aussi averti Washington que ses activités d'espionnage ne seraient pas sans conséquence.
Lundi, la soeur du dirigeant de la Corée du Nord, Kim Yo-jong, a aussi déclaré dans un communiqué qu'un avion espion américain avait pénétré à deux reprises, lundi matin, la partie est de l'espace aérien nord-coréen. Pyongyang prendra des «mesures concrètes» si l'armée américaine franchissait sa ligne de démarcation maritime, a-t-elle averti.
Le précédent communiqué du ministère nord-coréen de la défense a également condamné le déploiement prévu par les Etats-Unis de ressources stratégiques en Corée du Sud, Pyongyang estimant qu'il s'agit «du chantage nucléaire le moins dissimulé» exercé sur la Corée du Nord, et a affirmé que cela constituait une grave menace pour la sécurité régionale et mondiale.
Washington, conformément à une déclaration signée en avril avec Séoul, avait notamment déclaré qu'un sous-marin lanceur d'engins réaliserait son premier accostage en Corée du Sud depuis des décennies, sans en préciser la date.