«Evacuez immédiatement» Pyongyang tire un missile balistique, brève alerte au Japon

ATS

13.4.2023 - 06:33

La Corée du Nord a tiré jeudi un missile balistique, déclenchant une brève alerte dans l'île japonaise septentrionale de Hokkaido. Les habitants ont été priés de se mettre à l'abri par précaution.

Les gens regardent un reportage télévisé sur le lancement par la Corée du Nord d'un missile balistique à portée intermédiaire ou plus longue vers la mer de l'Est à la gare de Séoul, Séoul, Corée du Sud, le 13 avril 2023.
Les gens regardent un reportage télévisé sur le lancement par la Corée du Nord d'un missile balistique à portée intermédiaire ou plus longue vers la mer de l'Est à la gare de Séoul, Séoul, Corée du Sud, le 13 avril 2023.
Keystone

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«Evacuez immédiatement. Evacuez immédiatement», a ordonné le gouvernement japonais dans un message, priant les résidents de Hokkaido de se réfugier dans des immeubles ou sous terre et estimant que le missile allait tomber vers 08h00 (01h00 en Suisse). Les gardes-côtés japonais et des responsables locaux à Hokkaido ont toutefois fait savoir peu après qu'il n'y avait aucun danger.

«Après confirmation de l'information, il n'y a aucune possibilité pour que le missile tombe sur Hokkaido ou sur des zones voisines», a déclaré la mairie de la ville d'Asahikawa, à Hokkaido, citant le réseau d'urgence du gouvernement national. Les gardes-côtes nippons ont indiqué pour leur part que la chute du projectile sur le territoire du Japon «n'est plus une possibilité».

L'état-major interarmées sud-coréen a annoncé que «la Corée du Nord a lancé un missile balistique non-identifié vers la mer de l'Est», le nom coréen de la mer du Japon, sans fournir plus de précisions. Pyongyang a multiplié les essais d'armes ces derniers mois, faisant monter la tension avec Séoul et Washington qui ont de leur côté renforcé leur coopération militaire et mené de vastes manoeuvres conjointes dans la région.

«Tsunami radioactif»

Lundi, le leader nord-coréen Kim Jong Un avait appelé à accroître les capacités de son pays en matière de dissuasion pour contrer «l'escalade des manoeuvres des impérialistes américains et des traîtres, pantins sud-coréens pour déclencher une guerre d'agression», selon l'agence de presse officielle KCNA.

Depuis le 23 mars, Pyongyang a notamment affirmé avoir mené trois tests d'un drone sous-marin d'attaque nucléaire capable de «produire un tsunami radioactif de grande ampleur». Le régime nord-coréen a également dit avoir procédé au lancement d'un missile balistique intercontinental (ICBM) le 16 mars.

Pas de dénucléarisation

L'an passé, la Corée du Nord s'est déclarée puissance nucléaire «irréversible», enterrant ainsi toute négociation sur la dénucléarisation du pays. Et en mars, Kim Jong Un a ordonné à ses troupes d'intensifier leurs exercices en vue d'une «guerre réelle». Washington et Séoul ont répondu avec de nouvelles manoeuvres militaires conjointes, impliquant des aéronefs furtifs américains.

Pyongyang considère ces exercices comme des répétitions en vue d'une invasion de son territoire et les a qualifiées mardi d'exercices «hystériques», «simulant une guerre totale contre» la Corée du Nord.

La Corée du Sud a également qualifié la Corée du Nord d'"irresponsable» après que Pyongyang a coupé les communications avec Séoul la semaine dernière. Les militaires du Nord et du Sud communiquent deux fois par jour au moyen d'une ligne spécifique, mais la Corée du Nord ne répond plus aux appels depuis le 7 avril, selon le ministère sud-coréen de l'Unification.