Qatargate Un suspect, dirigeant d’ONG, remis en liberté

ATS

6.2.2023 - 13:24

Un dirigeant d'ONG comptant parmi les quatre suspects écroués dans l'enquête sur un scandale de corruption présumée au Parlement européen a été remis en liberté, a annoncé lundi le parquet fédéral belge. A ce stade, son incarcération n'était plus justifiée.

Un suspect a été remis en liberté lundi dans l'enquête de la justice belge sur le scandale dit du «Qatargate». (Image prétexte)
Un suspect a été remis en liberté lundi dans l'enquête de la justice belge sur le scandale dit du «Qatargate». (Image prétexte)
KEYSTONE

6.2.2023 - 13:24

Il s'agit de l'Italien Niccolo Figa-Talamanca. Celui-ci s'était mis en retrait de ses fonctions de secrétaire général de l'ONG «No Peace Without Justice» le 12 décembre, au lendemain de son incarcération.

La justice belge enquête depuis l'été 2022 sur un système de corruption impliquant notamment le Qatar et le Maroc au sein de la seule institution élue de l'Union européenne. L'affaire a éclaté le 9 décembre avec l'interpellation de six suspects et la saisie dans plusieurs endroits à Bruxelles d'un total d'1,5 million d'euros en argent liquide transporté dans des sacs ou des valises.

Quatre des six suspects ont été écroués par le juge d'instruction, dont l'eurodéputée grecque Eva Kaili. Cette dernière a été déchue de sa fonction de vice-présidente du Parlement, où le scandale a créé une onde de choc.

Rôle relativisé

Selon le journal belge L'Echo, M. Figa-Talamanca s'est vu signifier sa remise en liberté par le juge d'instruction vendredi, au lendemain d'une audition par la police du «repenti» Pier Antonio Panzeri. Cet ex-eurodéputé italien, figure centrale du dossier, qui a accepté le 17 janvier de collaborer avec les enquêteurs, aurait relativisé le rôle de M. Figa-Talamanca dans ce qui a été qualifié d'"organisation criminelle» au profit de puissances étrangères.

«Au stade actuel les éléments du dossier ne justifient plus son incarcération», a simplement indiqué un porte-parole du parquet fédéral. Il a toutefois refusé de s'exprimer sur un possible lien avec l'audition de M. Panzeri.

Mme Kaili et M. Panzeri (qui a négocié une peine d'un an de prison ferme) restent donc sous les verrous. C'est aussi le cas de Francesco Giorgi, ancien assistant parlementaire de M. Panzeri et également compagnon de l'eurodéputée grecque.

Dans cette enquête, deux autres eurodéputés, le Belge Marc Tarabella et l'Italien Andrea Cozzolino, pourraient être entendus prochainement. Le Parlement européen a levé leur immunité jeudi dernier en séance plénière. Les deux élus nient toute malversation.

ATS