Pour la première fois depuis 2005, l'Organisation Mondiale de la Santé a fixé de nouvelles limites pour les polluants présents dans l'air, à l'origine de sept millions de décès prématurés chaque année. Si ces nouvelles recommandations sont suivies, l'OMS estime que 80% de ces morts pourraient être évités.
ETX Studio
22.09.2021, 20:06
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«L'exposition à la pollution atmosphérique entraîne sept millions de décès prématurés et la perte de millions d'années de vie en bonne santé chaque année», révèle l'OMS dans un communiqué. 16 ans après ses dernières lignes directrices sur la pollution atmosphérique, l'Organisation Mondiale de la Santé dévoile ses nouvelles recommandations. Si ces lignes directrices ne sont pas juridiquement contraignantes pour les États, elles ont pour vocation d'aider les décideurs politiques dans leur choix.
L'OMS a abaissé les seuils de référence des principaux polluants atmosphériques que sont les particules en suspension, l'ozone, le dioxyde d'azote, le dioxyde de soufre et le monoxyde de carbone. Selon l'organisme, leur réduction améliorera la qualité de l'air tout en «atténuant les changements climatiques mondiaux.»
Un enjeu de santé publique
Les particules d'un diamètre égal ou inférieur à 10 et 2,5 microns (μm), aussi nommé (PM₁₀ et PM₂.₅) peuvent pénétrer dans les poumons. Les plus petites d'entre elles, les PM₂.₅ ont majoritairement un effet sur les systèmes respiratoires et cardiovasculaires car elles peuvent entrer dans la circulation sanguine.
Selon l'OMS, en 2019, «plus de 90% de la population mondiale vivait dans des régions où les concentrations dépassaient les seuils de référence fixés par l'OMS en 2005 concernant l'exposition prolongée aux PM₂.₅». Une situation alarmante pour le Dr Tedros Adhanom, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, «la pollution de l'air est une menace pour la santé dans tous les pays, mais elle frappe surtout les populations des pays à revenu faible ou intermédiaire», explique-t-il dans un communiqué.
L'organisation s'attend à une augmentation de maladies liée à la pollution après la diffusion des nouveaux seuils, plus bas que son prédécesseur. En 2019, les régions de l'Asie du sud-est et la Région de la Méditerranée orientale ont les concentrations annuelles de PM₂.₅ les plus élevées, pondérées en fonction du nombre d'habitants.
Selon l'organisation onusienne, chez l'enfant, la pollution atmosphérique «pourrait même entraver le développement des poumons, limiter la fonction pulmonaire, provoquer des infections respiratoires et aggraver l'asthme». Pour les adultes, elle peut causer des accidents vasculaires cérébraux ainsi que des cardiopathies ischémiques (maladie du cœur). Selon les dernières données de l'OMS, elles peuvent être à l'origine de diabète et de maladies neurodégénératives.
Près de 80% des décès liés à la pollution atmosphérique pourraient être évités si les recommandations de l'OMS sont suivies, souligne le communiqué.
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