Afghanistan Raid aérien meurtrier en Afghanistan

ATS

15.12.2018 - 18:30

Le raid a eu lieu dans la province de Kunar, frontalière du Pakistan.
Le raid a eu lieu dans la province de Kunar, frontalière du Pakistan.
Source: Google Maps

Au moins vingt civils, dont douze enfants, ont été tués vendredi soir en Afghanistan par une frappe aérienne, ont rapporté des responsables locaux. L'opération visait un chef taliban dans la province de Kunar (est).

Ce raid mené contre Sharif Mawiya est la dernière en date d'une série d'opérations ciblées contre des commandants talibans. La plus spectaculaire a coûté la vie le 2 décembre à Abdul Manan, chef militaire des talibans dans la province du Helmand (sud).

Depuis le début du mois, plusieurs autres chefs militaires de l'insurrection ont été tués par les forces afghanes, avec le soutien tactique et aérien des Etats-Unis. Mais cette campagne est aussi coûteuse en pertes civiles.

"Boucliers humains"

Le raid mené vendredi soir dans la province de Kunar a été fatal à huit femmes et douze enfants, a déclaré un membre du conseil provincial, Abdul Latif Fazly. Selon lui, plus de quinze autres civils ont également été blessés dans l'incident.

Le gouverneur de Kunar, Abdul Satar Mirzakwal, a dit pour sa part que 38 talibans ou combattants d'Al Qaïda, dont quatre ressortissants étrangers, avaient péri dans l'opération visant Sharif Mawiya. Il a reconnu qu'un nombre indéterminé de civils avaient également été tués.

Une porte-parole de la mission de l'Otan en Afghanistan a déclaré que les talibans continuaient d'utiliser les civils comme boucliers humains.

Hausse du nombre des victimes civiles

Le nombre de victimes civiles s'est nettement accru cette année en Afghanistan avec la recrudescence des opérations aériennes menées par les forces américaines et afghanes contre les talibans, dans l'espoir de contraindre les insurgés à s'asseoir à la table des négociations.

Selon les Nations unies, 313 civils ont été tués et 336 autres ont été blessés dans ces frappes aériennes de janvier à septembre, soit une hausse de près de 40% par rapport à la même période de 2017.

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