Abou Dhabi Rare discussion entre ministres israélien et saoudien

sn, ats

27.2.2024 - 05:47

L'ouverture de la 13e ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a donné lieu lundi à Abou Dhabi à un dialogue plutôt rare, notamment depuis le début de la guerre à Gaza. Les ministres israélien et saoudien ont discuté quelques instants dans la salle.

La ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) donne lieu à de nombreuses rencontres en marge des principales discussions.
La ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) donne lieu à de nombreuses rencontres en marge des principales discussions.
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

Les images ont montré une poignée de main, des sourires et quelques dialogues entre le ministre israélien de l'économie Nir Barkat et son homologue saoudien du commerce Majid al-Qasabi. Avant le massacre du 7 octobre dernier, les deux pays avaient avancé vers une possible normalisation de leurs relations.

Depuis, l'Etat hébreu a affirmé être toujours preneur d'un élargissement des accords conclus avec plusieurs pays, dont les Emirats arabes unis, à l'Arabie saoudite. Selon l'entourage de Nir Barkat, relayé par la BBC, le ministre aurait dit à son collègue saoudien que son pays est «intéressé à la paix avec les paix qui recherchent la paix» et que leurs gouvernements pouvaient y arriver.

«Un peu fatigant»

Lundi après-midi, les ministres des 164 membres se sont enfermés pour une première approche sur le commerce et l'environnement. «Nous ne pouvons pas penser que les problèmes liés au changement climatique peuvent être résolus sans le commerce», a dit la directrice générale de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala à la presse.

Les participants étaient conviés lors de la réunion à répondre à des questions relayées par le secrétariat. Une première tentative pour voir si quelque chose de plus formel peut être lancé plus tard dans l'organisation.

Or, la session a été victime de son succès, symbole de l'intérêt des Etats à aborder cette question. A tel point que des acteurs, comme l'UE, n'ont pas pu s'exprimer. «C'était un peu fatigant», a dit à Keystone-ATS un participant d'un bloc régional. Et la Suisse, pour laquelle cette question est importante, a pu parler en premier parmi plus de 60 délégations qui souhaitaient le faire.