La police chinoise offrait jeudi une récompense de 1000 yuans (133 francs) pour toute information permettant la capture de plus d'une centaine de personnes. Celles-ci sont soupçonnées d'avoir manifesté pour la défense de la langue mongole.
A l'occasion de la rentrée des classes, des milliers de personnes ont manifesté en début de semaine dans diverses localités de la région autonome de Mongolie intérieure (nord de la Chine) contre une nouvelle politique linguistique qui accroît l'enseignement du chinois au détriment du mongol.
Des milliers d'élèves ont en outre fait la grève des cours, un inhabituel geste de défi à l'encontre du pouvoir chinois, qui n'a pas tardé à réagir. Dans le district de Horqin, la police diffuse ainsi depuis mercredi les portraits de 129 personnes recherchées pour avoir participé à ce mouvement de protestation.
Des avis de recherche similaires ont été publiés dans la ville de Tongliao, dans l'est de la région, visant des dizaines de personnes, dont la taille et l'habillement sont également précisés. Les suspects sont poursuivis pour «provocation et trouble à l'ordre public», un motif vague fréquemment utilisé par le régime communiste pour arrêter des dissidents.
Prêts à riposter
Des contestataires interrogés par l'AFP ont dit redouter la disparition de leur langue dans cette immense région de 25 millions d'habitants, où les Mongols ne représentent plus que 16% de la population à côté de la majorité han (Chinois de souche). Une politique linguistique similaire est déjà appliquée dans d'autres régions du pays habitées par des minorités ethniques, comme le Tibet et le Xinjiang (ouest).
Des vidéos transmises par des habitants à l'AFP montrent des centaines de manifestants rassemblés lundi et mardi devant des écoles de la région, en train de scander des slogans en faveur de l'enseignement du mongol. Tongliao est un des centres de la contestation, a déclaré depuis New York Enghebatu Togochog, directeur du Centre d'information sur les droits de l'Homme en Mongolie méridionale.
Dans le secteur voisin de Hinggan, un éleveur qui a requis l'anonymat par peur des conséquences possibles, a assuré à l'AFP que les habitants étaient prêts à riposter à la répression policière. «Nous voulons juste que les écoles redeviennent comme avant. Est-ce un crime de parler sa langue ?«, a-t-il demandé.
«Vous vous souvenez de la nuit où les étudiants de Pékin ont été tués ?» a-t-il ajouté, en référence au massacre de la place Tiananmen en 1989. «S'ils nous frappent, nous répondrons».
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