Etats-Unis Renforcement des forces fédérales à Chicago

ATS

22.7.2020 - 22:54

Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi renforcer les effectifs des agents fédéraux à Chicago, après une résurgence de la violence dans la troisième ville des Etats-Unis. La maire démocrate de la métropole s'est opposée à cette mesure.

«J'annonce une forte hausse des forces de l'ordre fédérales dans les populations affectées par la criminalité violente», a-t-il dit depuis la Maison Blanche. Le ministère américain de la Justice va «immédiatement augmenter le nombre d'agents de la police fédérale dans la ville de Chicago», a-t-il ajouté.

Présent aux côtés du président, Bill Barr, le ministre de la Justice, a précisé que l'opération concernerait Chicago, Kansas City et Albuquerque. Environ 200 agents seront envoyés à Chicago, 30 à Albuquerque (Nouveau-Mexique), et 200 se trouvent déjà à Kansas City (Missouri), a-t-il dit.

Selon M. Barr, ils travailleront «main dans la main» avec la police et ne doivent pas être confondus avec les agents fédéraux impliqués dans la réponse anti-émeutes.

«Rendre la police plus forte»

Le président avait menacé lundi d'envoyer des agents fédéraux à New York et Chicago comme dans d'autres bastions démocrates, pour protéger les bâtiments fédéraux et, plus globalement, «rétablir l'ordre». Une quinzaine de personnes ont encore été blessées mardi dans une fusillade lors de funérailles à Chicago, selon la police.

Les maires démocrates de Portland, Seattle, Chicago, Atlanta, Kansas City et la capitale fédérale Washington ont envoyé une lettre au ministre américain de la Justice pour s'opposer au «déploiement unilatéral» de forces fédérales chez elles. «En aucun cas je ne laisserai les soldats de Donald Trump venir à Chicago et terroriser nos habitants», a tweeté la maire de la ville, Lori Lightfoot.

Mercredi, M. Trump a dit vouloir «rendre la police plus forte, pas plus faible», et estimé que davantage de policiers devraient être embauchés, pas voir leur budget réduit. Il faisait allusion aux appels à «couper les fonds à la police» qui ont émergé avec les manifestations antiracistes ayant suivi la mort de George Floyd fin mai.

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