ColombieReport de la trêve et des négociations de paix entre FARC et Bogota
ATS
9.10.2023 - 03:28
Le gouvernement colombien ainsi que la principale faction dissidente des FARC ont annoncé dimanche le report de plus d'une semaine d'un cessez-le-feu et des pourparlers de paix. Cette annonce intervient sur fond de tensions grandissantes.
09.10.2023, 03:28
09.10.2023, 07:21
ATS
Les discussions devaient commencer dimanche à Tibu, sur la frontière orientale du pays. Elles débuteront le 16 octobre, ont rapporté des représentants du président Gustavo Petro et du groupe dissident des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), connu sous le nom d'"EMC-FARC» (pour «état-major central"), qui rejette l'accord de paix signé en 2016 avec la guérilla marxiste.
Le haut-commissaire pour la paix du gouvernement a également déclaré que le cessez-le-feu bilatéral, annoncé le mois dernier, entrerait en vigueur le 16 octobre. Ses déclarations ont été huées à Tibu, où des milliers de personnes s'étaient rendues pour assister à l'ouverture des négociations de paix.
Ces derniers mois ont été marqués par un regain d'activité de ce groupe rebelle contre les forces de sécurité qui ont fait au moins 22 morts.
3500 combattants FARC
Le gouvernement a régulièrement condamné ces actions, le président Gustavo Petro y voyant en particulier une tentative de la dissidence pour sécuriser son emprise sur les zones de trafic de drogue.
Les dissidents d'EMC, estimés à près de 3500 hommes à la fin 2022 selon les chiffres officiels, ont fédéré ces derniers mois plusieurs autres «fronts» opérant dans diverses régions de la Colombie, autrefois occupées par les FARC et également abandonnées par les forces gouvernementales.
De son côté chaudement applaudi à Tibu, un territoire où la guérilla est fortement présente, le porte-parole de l'EMC a estimé que la route de la paix avec le gouvernement serait longue.
M. Petro, premier président colombien de gauche et ancien guérillero lui-même, cherche à mettre fin à six décennies de conflits armé en menant des négociations de paix avec tous les groupes armés illégaux: dissidence des FARC, la guérilla guévariste de l'Armée de libération nationale (ELN), mais également paramilitaires et plusieurs groupes criminels.