France Retraites: des dizaines de milliers de manifestants à Paris

ATS

5.12.2019

Retraites par points, tous perdants!" Des dizaines de milliers de personnes ont commencé à manifester jeudi après-midi à Paris pour protester contre la réforme des retraites, entourés d'un important dispositif de sécurité, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le cortège, qui devait quitter les environs de la gare de l'Est à 14h00, s'est élancé vers 15h15. Le «carré de tête» avait été dans un premier temps coincé au milieu de trop nombreux manifestants.

La manifestation était encadrée d'un important service d'ordre syndical et de quelque 6000 policiers et gendarmes, alors que des manifestants vêtus de noir s'étaient postés en amont de la manifestation, près de la place de la République, dans le calme selon des journalistes de l'AFP.

«Ça s'annonce bien, c'est une très forte mobilisation dans le public comme dans le privé", s'est réjoui Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, dans le carré de tête du défilé dont la banderole de tête assure: «Retraite par points, tous perdants, retraite à 60 ans, tous gagnants, Macron retire ton plan».

Détermination

«On n'a pas vu depuis très, très longtemps une telle adhésion à la mobilisation. Ce qu'on attend maintenant, c'est que le gouvernement prenne la mesure de cette mobilisation, qu'il comprenne que ce système universel est une mauvaise idée», a déclaré Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière (FO).

«Le gouvernement a trompé tout le monde, sa réforme affaiblit le régime par répartition», a ajouté François Hommeril, patron de la CFE-CGC, qui, fait exceptionnel, était aussi présent dans la manifestation. «On sent une détermination chez les enseignants à continuer si le gouvernement ne répond pas», a ajouté Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU.

En plus de l'imposante mobilisation des forces de l'ordre, les commerces ont été invités à fermer sur le parcours du défilé. Près de 6500 personnes ont été contrôlées et 65 interpellées, selon un point de la préfecture de police à 14h00.

Le dispositif sécuritaire avait été critiqué par le numéro un des cheminots CGT, Laurent Brun, craignant une «volonté de l'Etat de faire régner la terreur dans les manifestations», en faisant charger les CRS pour lutter contre les casseurs

Les images du jour

Retour à la page d'accueil