Revue de presseRevue de presse du dimanche 16 septembre
ATS
16.9.2018 - 07:37
En ce dimanche ensoleillé, la presse dominicale s'attaque notamment aux espions russes en Suisse, parle politiques migratoire et agricole ou revient sur le nombre d'accidents mortels en montagne. Voici ces informations, non confirmées à Keystone-ats:
Le Matin Dimanche / SonntagsZeitung: Un diplomate russe sur quatre basé en Suisse est un espion. C'est ce qui ressort d'une évaluation confidentielle réalisée pour le Conseil fédéral, à laquelle Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung ont eu accès. Dans son dernier rapport de sécurité, le Conseil fédéral mettait déjà en garde contre cette situation, sans toutefois nommer de pays en particulier. L'enquête des deux hebdomadaires montre qu'il s'agissait de la Russie et que le pays dirigé par l’ancien officier du KGB Vladimir Poutine possède des espions à Berne et Zurich, mais l'essentiel des activités de renseignement a traditionnellement lieu à Genève. Dans le cas de missions particulièrement délicates, des agents supplémentaires font le trajet.
NZZ am Sonntag: La Confédération aura recours à des tests médico-légaux controversés afin de clarifier, en cas de doute, l'âge des requérants d'asile mineurs non accompagnés, écrit la NZZ am Sonntag. Le Secrétariat d'Etat aux migrations défend son projet, arguant d'une pratique plus uniforme et d'une plus grande égalité des droits dans la détermination de l'âge. En raison de la réforme du droit d'asile, qui entrera en vigueur en mars 2019, il y aura à l'avenir 16 sites où le gouvernement fédéral mènera les procédures d'asile et dans lesquels le test susmentionné pourra être utilisé. Selon le SEM, 600 à 700 clarifications seront nécessaires par an, pour un coût de 1,1 million. Le test comprend des radiographies du poignet, des dents et de la clavicule pour déterminer l'âge des jeunes. Amnesty International et l'Aide suisse aux réfugiés doutent de leur côté que la méthode soit conforme aux droits des enfants et aux droits humains.
Le Matin Dimanche: L’ancien patron du MCG Eric Stauffer vole au secours du désormais ex-président du gouvernement genevois Pierre Maudet, lors d'un entretien accordé au Matin Dimanche. "Pierre Maudet est quelqu’un de foncièrement honnête. Je peux en témoigner", affirme-t-il en préambule. Selon Eric Stauffer, le problème vient "de son directeur de cabinet qui a mal géré l'affaire dès le départ". Pour le reste, dit-il, "lorsqu’on est conseiller d’État, il n’y a pas de voyages privés ou professionnels (...) Cela fait partie des usages dans les pays du Golfe. S’il avait refusé, cela aurait été perçu comme un affront". Sans compter que "si Genève ne veut pas être à la ramasse, il nous faut des gens dynamiques tels que lui pour défendre ses intérêts". Par ailleurs, estime encore Eric Stauffer, l'affaire a pris des proportions énormes en raison de bisbilles personnelles entre le procureur Olivier Jornot et le conseiller d'Etat.
SonntagsZeitung: La Confédération a réduit les subventions à 7145 exploitations agricoles, en raison de défaillances. Ce nombre correspond à 16% des fermes bénéficiant de paiements directs, affirme la SonntagsZeitung, se basant sur des chiffres pas encore publiés de l'office fédéral de l'agriculture (OFAG). Il y a cinq ans, les exploitations fautives étaient au nombre de 4718, soit 10% à l'époque. En 2017, les paysans suisses ont reçu de Berne 2,8 milliards de francs. Les paiements directs annulés représentent 7,9 millions, soit environ 1100 francs par exploitation réprimandée. Environ la moitié de toutes les infractions concerne des manquements liés à la protection et au bien-être des animaux. L'Union suisse des paysans accuse la bureaucratie: "Les exigences et les documents requis deviennent chaque année plus complexes. Avec tant de paperasses, des erreurs peuvent se produire rapidement". L'OFAG a rassemblé plus de 800 propositions visant à réduire la charge bureaucratique qui pèse sur l'agriculture. Des mesures concrètes doivent être soumises en procédure de consultation avant la fin de cette année.
SonntagsBlick: Il y a 25 procureurs en Suisse qui n'ont jamais obtenu de diplôme en droit. C'est ce que révèle une enquête suisse publiée dans le SonntagsBlick. Dans le détail, neuf de ces magistrats sont actifs en Argovie, 5 à Saint-Gall, 4 en Thurgovie, 3 dans le canton de Vaud et 2 dans ceux d'Appenzell Rhodes-Extérieures et Bâle-Campagne. Sur la question de savoir si des procureurs non diplômés sont aptes à exercer leurs fonctions, les avocats sont divisés. Au printemps 2018, le tribunal fédéral est intervenu dans le débat. En dernière instance, il a condamné un avocat à une amende de 500 francs pour avoir qualifié à plusieurs reprises un procureur d'"incompétent" et pour avoir violé les règles professionnelles par des propos dégradants. Parallèlement, les juges lausannois ont estimé qu'il était "parfaitement raisonnable" de discuter de l'éligibilité des procureurs ne disposant pas de diplôme en droit.
Le Matin Dimanche: La ministre de la Justice s'attaque au harcèlement sexuel. Simonetta Sommaruga a mandaté l'Institut suisse de droit comparé pour obtenir un aperçu des réponses juridiques que les autres Etats apportent à cette forme de violence, affirme Le Matin Dimanche dans son édition du jour, citant un porte-parole du département de la justice. A gauche, on applaudit. Rebecca Ruiz (PS/VD) note le retard de la Suisse en la matière, tout comme son collègue de parti, le Valaisan Mathias Reynard. Pour ce dernier, il faut une analyse quantifiée, puis "il faudra prendre des mesures. Elles doivent aller de la prévention à la répression". A droite, on se montre plus critique. Pour Yves Nidegger (UDC/GE), le problème est culturel. Et le Genevois d'associer le harcèlement de rue aux migrants. Sa collègue de parti, Céline Amaudruz (UDC/GE), voudrait surtout durcir les peines actuelles. "Si les socialistes sont prêts à le faire, tant mieux, mais il ne faudrait pas que ce rapport ne serve qu’à faire des campagnes de prévention", a-t-elle estimé pour Le Matin Dimanche.
NZZ am Sonntag: Le nombre d'accidents mortels dans les montagnes suisses a doublé cette année. Entre janvier et juin seulement, 80 alpinistes ont trouvé la mort, un nombre qui n'avait plus été aussi élevé depuis le début du millénaire, rapporte la NZZ am Sonntag, citant un bilan intermédiaire du Club Alpin Suisse (CAS). En 2017, durant la même période, 38 décès avaient été répertoriés et les années d'avant, la moyenne se situait à 45 personnes. Par ailleurs, comme la majorité des accidents de montagnes mortels ont lieu entre juillet et août et que la température était parfaite pour des sorties dans les hauteurs cet été, 2018 pourrait atteindre un triste record, selon des premières recherches auprès des polices et des services de secours des cantons alpins.
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