Giuseppe Conte a remercié Simonetta Sommaruga pour le soutien de la Suisse durant la pandémie de coronavirus.
Simonetta Sommaruga a été reçue au Palais Chigi par le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte.
Rome veut signer rapidement un accord
Giuseppe Conte a remercié Simonetta Sommaruga pour le soutien de la Suisse durant la pandémie de coronavirus.
Simonetta Sommaruga a été reçue au Palais Chigi par le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte.
Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a reçu mardi la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga à Rome. Il a souligné sa volonté de mettre sous toit rapidement un accord sur l'imposition des frontaliers.
A l'issue des entretiens, M. Conte a souligné devant la presse la «précieuse contribution» des frontaliers italiens au système de santé tessinois. La crise du coronavirus a mis en lumière l'importance de cette contribution pour la Suisse, a-t-il déclaré.
Le chef du gouvernement italien et Mme Sommaruga se sont tous deux dits satisfaits des progrès réalisés concernant cet accord, a insisté M. Conte. «Nous voulons un accord qui soit aussi bénéfique que possible pour les deux pays», a-t-il dit, espérant qu'il puisse être prêt d'ici la fin de l'année.
Accord de 1974
De son côté, la cheffe du Département fédéral des transports (DETEC) a indiqué que «des paramètres communs» ont pu être définis et que les deux parties allaient tout faire pour signer l'accord le plus rapidement possible.
Lundi, à l'occasion d'une rencontre avec les gouvernements du Tessin et des Grisons, le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis avait déjà affirmé que l'objectif était de signer l'accord d'ici la fin de l'année. Interrogé par les médias, il n'avait pas voulu dire si des changements avaient été apportés au texte depuis la fin des négociations en 2015. L'accord n'a encore jamais été signé.
Plus de 70'000 frontaliers viennent travailler chaque jour au Tessin, mais aussi en Valais et dans les Grisons. Jusqu'à présent, ils sont taxés seulement en Suisse, sur la base d'un accord datant de 1974. La Suisse rétrocède 38,8% de l'impôt perçu à la source à l'Italie. Celui-ci est envoyé à Rome, puis reversé aux communes de résidence des frontaliers. L'accord paraphé en décembre 2015 prévoit que les frontaliers soient à l'avenir imposés dans les deux pays.
Une langue commune
Quelque 320'000 ressortissants italiens vivent en Suisse. Il s'agit de la plus importante communauté étrangère du pays. Les deux pays sont unis par «une proximité extraordinaire», a souligné M. Conte.
Ils n'ont pas uniquement une frontière commune, mais aussi une langue commune, qu'il s'agit de promouvoir. Le 700e anniversaire de la mort de l'écrivain Dante Alighieri l'an prochain sera l'occasion d'accorder encore plus d'attention à la langue italienne.
Soutien durant la pandémie
M. Conte a remercié la Suisse pour son soutien sous forme de fournitures médicales durant la phase la plus aiguë de la pandémie de coronavirus. L'Italie a été le premier pays d'Europe touché par le Covid-19 et a payé un lourd tribut à la maladie, avec près de 36'000 morts. Elle fait toutefois figure d'exception aujourd'hui sur le Vieux Continent avec un nombre limité de nouveaux cas.
La Suisse a beaucoup appris de l'Italie durant la crise, lui a répondu la présidente de la Confédération, qui s'est dite heureuse de rencontrer M. Conte «après de nombreux entretiens téléphoniques».
Laisser les frontières ouvertes
La cheffe du DETEC a promis de laisser les frontières ouvertes avec l'Italie. Les frontaliers et les régions frontalières ont jusqu'ici été exclus des règles de quarantaine. «Nous espérons pouvoir continuer ainsi», a-t-elle dit.
«La libre circulation des personnes est une bonne chose pour notre pays et pour toute l'Europe», a ajouté la Bernoise, revenant sur les votations fédérales de dimanche et le rejet de l'initiative «de limitation» de l'UDC.
Le chef du gouvernement transalpin a lui aussi exprimé sa satisfaction pour le résultat du vote, ajoutant que Rome suit l'avancée des négociations entre la Suisse et l'Union européenne.
Son chef de la diplomatie Luigi Di Maio a de son côté salué «une bonne nouvelle pour l'Italie et pour l'Europe». Le Napolitain était présent au Quirinal lorsque Simonetta Sommaruga a été reçue par le président de la République italienne Sergio Mattarella.
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