«Harcèlement judiciaire» Salvini et Orban volent au secours de Donald Trump

ATS

31.5.2024 - 19:27

Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini et le Premier ministre hongrois Viktor Orban, deux figures de l'extrême droite en Europe, ont exprimé vendredi leur soutien à Donald Trump, reconnu coupable à son procès pénal à New York.

Matteo Salvini a aussi souhaité la victoire de Donald Trump à la présidentielle. «Ce serait une garantie pour un meilleur équilibre et un espoir pour la paix dans le monde», a-t-il estimé (archives).
Matteo Salvini a aussi souhaité la victoire de Donald Trump à la présidentielle. «Ce serait une garantie pour un meilleur équilibre et un espoir pour la paix dans le monde», a-t-il estimé (archives).
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M. Salvini a dénoncé sur le réseau social X «un procès de nature politique», jugeant que l'ex-président américain, candidat républicain à la Maison Blanche, était victime de «harcèlement judiciaire».

«En Italie, nous sommes malheureusement habitués à l'instrumentalisation du système judiciaire par la gauche, étant donné que pendant des années des tentatives ont été menées pour éliminer des opposants politiques par des moyens juridiques», a ajouté le chef de la Ligue, dont le parti est membre de la coalition gouvernementale de Giorgia Meloni.

Le Hongrois Viktor Orban a également pris la défense de son «ami», qu'il avait rencontré en mars dans son fief de Floride. «Laissons le peuple rendre son verdict en novembre prochain! Continuez à vous battre, Monsieur le Président!», a-t-il commenté sur X, saluant «un homme d'honneur qui a toujours placé l'Amérique en premier».

Reçu en 2019 à Washington, M. Orban avait déploré à la défaite de Trump en 2020 la perte d'un «soutien majeur» et n'avait pas condamné l'assaut du Capitole.

«Un espoir»

Matteo Salvini a aussi souhaité la victoire de Donald Trump à la présidentielle. «Ce serait une garantie pour un meilleur équilibre et un espoir pour la paix dans le monde», a-t-il estimé.

Le responsable italien était également un fervent soutien du président Vladimir Poutine jusqu'à l'invasion russe en Ukraine. S'il a condamné cette invasion, il a tenu des propos controversés sur la réélection de M. Poutine ("Quand un peuple vote, il a toujours raison") ou la mort en prison d'Alexeï Navalny, principal opposant au président russe, estimant qu'il revenait «aux médecins et aux juges» russes de faire la lumière sur les circonstances de son décès.

La Ligue est en perte de vitesse et n'est créditée que de 8% des intentions de vote aux européennes des 8 et 9 juin, contre 34,6% au scrutin précédent en 2019.

L'autre vice-Premier ministre de Mme Meloni Antonio Tajani (droite) s'est montré plus circonspect: «L'Italie est alliée aux Etats-Unis, elle n'est pas alliée à tel ou tel président, ce sont les Américains qui doivent décider qui les dirige».