Il défend sa politiqueScholz ne fera pas tout ce qu'on lui demande
ATS
8.5.2022 - 18:07
Le chancelier allemand Olaf Scholz, critiqué pour ses atermoiements et son manque de leadership présumés, a défendu dimanche sa politique depuis le déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine. Il a assuré qu'il ne ferait pas «tout» ce qu'on lui demande.
Keystone-SDA
08.05.2022, 18:07
08.05.2022, 18:10
ATS
«Nous ne faisons tout simplement pas tout ce que l'un ou l'autre nous demande», a-t-il martelé dans une rare allocution télévisée à l'occasion des commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale. «Car j'ai juré dans mon serment de prise de fonction d'éviter tout dommage au peuple allemand».
«Cela implique de protéger notre pays et nos alliés des dangers», a ajouté le social-démocrate à la tête depuis décembre d'une coalition avec les Verts et les Libéraux.
Olaf Scholz est notamment accusé par ses détracteurs d'avoir tardé à donner son feu vert à la livraison d'armes lourdes à l'Ukraine où les combats et les attaques russes font rage, en particulier dans l'est. Finalement l'Allemagne a accepté le 26 avril de lui fournir des chars de type Guepard.
Pas de cavalier seul
Berlin, tancé par les autorités ukrainiennes, fait également l'objet de critiques pour son rejet d'un embargo sur le gaz russe dont le pays est très dépendant arguant des conséquences très néfastes que cela aurait sur son économie.
S'adressant notamment aux Allemands inquiets que l'offensive russe puisse dégénérer en conflit mondial, le dirigeant a réaffirmé que l'Allemagne ne ferait pas cavalier seul.
«Quoi que nous fassions, nous travaillons en étroite collaboration avec nos alliés», a-t-il insisté alors que se tient ce dimanche une réunion en visio-conférence des dirigeants du G7 dont l'Allemagne assure la présidence cette année.
«Nous ne faisons rien qui puisse nous nuire, à nous et à nos partenaires, davantage qu'à la Russie», a encore souligné le chancelier.
Olaf Scholz fait aussi l'objet d'appels plus ou moins pressants pour se rendre à Kiev comme l'a fait la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, notamment.