Inde – Chine Soldats indiens libérés par la Chine

ATS

19.6.2020 - 01:56

L'armée indienne a envoyé des renforts dans le Ladak après les affrontements entre soldats indiens et chinois.
L'armée indienne a envoyé des renforts dans le Ladak après les affrontements entre soldats indiens et chinois.
Source: KEYSTONE/AP/Mukhtar Khan

La Chine a libéré jeudi dix soldats indiens faits prisonniers lors d'un accrochage meurtrier dans l'Himalaya entre les armées chinoise et indienne, selon plusieurs médias. Ces libérations interviennent après des discussions destinées à baisser la tension.

Lundi, des militaires des deux géants asiatiques s'étaient affrontés dans un corps-à-corps d'une extrême violence, à coups de poing, de pierres et de barres de fer, dans une vallée de l'Himalaya, à la frontière contestée entre les deux pays.

L'Inde a fait état de victimes «des deux côtés», dont 20 soldats tués dans ses rangs. La Chine a refusé de confirmer des pertes, mais des médias indiens ont affirmé qu'au moins 40 soldats chinois avaient été tués ou grièvement blessés.

Les dix soldats indiens ont été libérés jeudi soir, selon plusieurs médias dont l'agence de presse Press Trust of India. «Il est établi désormais que plus aucun militaire indien ne manque à l'appel», a déclaré l'armée indienne dans un communiqué. Le gouvernement, pour sa part, n'a fait aucun commentaire.

Milliers de personnes aux funérailles

Selon le journal The Hindu, un accord sur la libération des soldats a été trouvé lors de discussions entre responsables de haut niveau des armées des deux pays.

L'accrochage de lundi est le premier heurt meurtrier depuis 45 ans entre les puissances nucléaires voisines. Les deux pays se sont rejeté publiquement la responsabilité des heurts et disent vouloir une résolution pacifique de la crise.

Des milliers de personnes ont assisté jeudi aux funérailles de certains des 20 soldats indiens tués. Des appels à boycotter les produits chinois ont été lancés et des drapeaux chinois ainsi que des portraits du président chinois Xi Jinping ont été brûlés dans au moins deux villes.

Dix-huit militaires indiens grièvement blessés restent hospitalisés, selon l'armée indienne. Le gouvernement indien avait dénoncé mercredi une «action planifiée et préméditée» de la Chine susceptible d'avoir de «graves répercussions» sur les relations entre les deux pays les plus peuplés au monde.

«La partie indienne ne doit pas se méprendre [...] et sous-estimer la ferme volonté de la Chine de défendre sa souveraineté territoriale», a indiqué de son côté le ministère chinois des affaires étrangères.

Retour à la page d'accueil