De nouveaux possibles crimes contre l'humanité ont été perpétrés par le gouvernement syrien entre janvier et fin juin, selon les enquêteurs onusiens. Ceux-ci dénoncent de possibles crimes de guerre de rebelles et de djihadistes. Ils appellent la Turquie à des efforts.
Les actes ciblés en Syrie, comme les assassinats, les violences sexuelles ou les pillages ont augmenté de janvier à fin juin, affirme la Commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU sur ce pays dans son nouveau rapport publié mardi à Genève. «Il y a de plus en plus d'attaques contre les civils», a dit à la presse l'un de ses membres, Hanny Megally.
La Commission n'aborde pas les crimes perpétrés depuis début janvier à Idleb et dans les zones les plus affectées par le conflit. Elle avait déjà dénoncé en juillet des dizaines de possibles crimes de guerre et crimes contre l'humanité sur cette région, dont plusieurs attribués à la Russie.
Le rapport publié mardi dénonce d'autres actes plus largement dans le pays sur cette période. La situation actuelle «ne peut durer», affirme le président de la Commission Paulo Sergio Pinheiro qui relève que le cessez-le-feu conclu en mars par la Russie et la Turquie sur Idleb tient mais que des Syriens sont encore tués chaque jour dans le pays. De janvier à fin juin, 45 disparitions forcées, 13 cas de torture et une vingtaine de décès de détenus ont été observés.
Les enquêteurs ciblent de possibles crimes contre l'humanité du gouvernement comme des disparitions forcées, de la torture, des violences sexuelles et des décès en détention. Le recours à ces «pratiques horribles» a alimenté les affrontements dans certaines zones du pays, selon la Commission, qui attribue aussi aux soutiens du président Bachar al-Assad et à leurs alliés de possibles crimes de guerre comme des attaques indiscriminées et des expropriations.
Torture ou pillages
Mais les djihadistes d'Hayat Tahrir al-Sham (HTS) sont eux aussi responsables de crimes de guerre présumés, ceux de meurtres ou encore de torture. De même que les rebelles de l'Armée nationale syrienne (ANS), encadrée, soutenue et armée par la Turquie dans le nord de la Syrie.
Dans la région d'Afrine, ils ont perpétré des prises d'otages, de la torture et des viols. Des civils ont été tués ou victimes d'engins explosifs improvisés (IED). Les pillages, les expropriations ou les destructions du patrimoine menés par ces rebelles proches de la Turquie ont été «répandus», notamment dans les zones kurdes.
Le rapport demande aux autorités turques de faire davantage régner l'ordre auprès de ces alliés. «La Turquie pourrait faire davantage», affirme M. Megally qui fait part d'une certaine «frustration» de la Commission. Certes, l'ANS mène des investigations sur ces actes «mais ce n'est pas suffisant».
Autre inquiétude, la Commission va continuer à aborder la situation de détenus syriens acheminés en Turquie. Ce pays «a une responsabilité sur les violences des groupes sous son influence», insiste M. Pinheiro.
FDS kurdes aussi visées
Les Kurdes eux-mêmes ne sont pas non plus épargnés par les enquêteurs indépendants. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), leur composante armée, sont rendues responsables de possibles privations de liberté dans des conditions inhumaines. Elles retiennent depuis de nombreux mois des milliers d'individus soupçonnés d'être associés à l'Etat islamique (EI) au camp d'al-Hol.
«Toutes les parties en Syrie détiennent des civils sans preuve» ou sans les standards adaptés, a aussi fait remarquer M. Megally. Il appelle à leur libération et demande la communauté internationale davantage de «volonté politique» pour tenter d'améliorer la situation dans les camps du nord-est du pays. Plus largement, le Covid rend plus important encore de relâcher les détenus arbitraires dans le pays, selon la Commission.
La pandémie a aggravé la crise économique dans certaines zones du pays et la Commission est elle inquiète de ses effets contre les civils. Des restrictions ont été lancées contre le Covid mais «nous sommes préoccupés par le fait qu'elles soient utilisées par toutes les parties pour contrôler les mouvements de la population», explique M. Megally.
Une autre membre de la Commission Karen AbuZayd a de nouveau appelé à lever les obstacles à l'assistance humanitaire. En plus de neuf ans de conflit, les violences ont fait près de 390'000 victimes, selon l'ONU.
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