Présidentielle américaineTéhéran cherche à peser sur l'élection
ATS
10.8.2024 - 01:23
Faux sites, cyberattaques, piratages: l'Iran a accru ses efforts pour tenter d'influencer la présidentielle américaine du 5 novembre, a affirmé vendredi Microsoft. Son rapport confirme les craintes des responsables américains sur les risques d'ingérence étrangère.
10.08.2024, 01:23
10.08.2024, 09:13
ATS
Parmi les faux sites d'actualités, «Nio Thinker» se veut de gauche et s'en prend particulièrement à l'ancien président et candidat républicain Donald Trump, alors qu'un autre, «Savannah Time», cible plutôt un public conservateur et se concentre sur les choix politiques des républicains ou les questions liées aux LGBTQ+.
Ces sites en lignes semblent copier des contenus publiés sur de réels médias américains, utilisant des outils d'intelligence artificielle (IA), selon le rapport réalisé par le centre d'analyses des menaces de Microsoft (MTAC).
Intimidation et incitation à la violence
Des groupes proches du gouvernement iraniens ont «posé les bases pour mener des campagnes d'influence via des sujets liés aux élections et ont commencé à mener ces campagnes avec la volonté évidente de renforcer les controverses ou d'avoir un impact sur l'opinion des électeurs, en particulier dans les Etats-clés», a estimé Clint Watts, en charge du rapport.
«Microsoft estime que les opérations lancées visent à obtenir des renseignements sur les campagnes» des candidats «et leur permettre d'influencer les élections à venir», a-t-il ajouté.
Depuis mars, un autre groupe a créé de faux profils sur les réseaux sociaux, allant parfois jusqu'à tenter d'intimider ou inciter à la violence contre des personnalités politiques, averti le rapport. L'objectif final du groupe est de créer suffisamment de désordre pour que cela crée le doute sur l'intégrité du scrutin.
Grâce à des pirates informatiques, les gardiens de la révolution ont réussi de leur côté à avoir accès à l'email d'un ancien conseiller d'une campagne présidentielle, l'utilisant pour tenter de pirater, via de l'hameçonnage, le compte d'un autre responsable, afin d'y intercepter les messages.
D'autres ont réussi à pirater le compte d'un «salarié public du comté d'un Etat-clé», souligne le rapport, sans avoir pu déterminer l'objectif de cette opération.
Les responsables américains alertent régulièrement sur les risques d'ingérence de puissances étrangères, en particulier la Russie et l'Iran, en vue des élections de novembre.