Russie Traditionnelle intervention de Poutine

ATS

19.12.2019 - 11:33

Le président russe Vladimir Poutine lors de sa traditonnelle conférence de presse format géant jeudi à Moscou.
Le président russe Vladimir Poutine lors de sa traditonnelle conférence de presse format géant jeudi à Moscou.
Source: Keystone/AP/PAVEL GOLOVKIN

Personne ne peut dire avec certitude à quoi est dû le changement climatique, a affirmé jeudi le président russe Vladimir Poutine. Il a remis en question le quasi-consensus scientifique sur la responsabilité humaine.

«Personne ne connaît les causes du changement du climat mondial. Nous savons que notre Terre a connu des périodes de réchauffement et de refroidissement et cela peut dépendre de processus dans l'univers», a-t-il dit lors de sa traditionnelle conférence de presse annuelle.

«Un petit changement d'angle de rotation de la Terre autour du Soleil peut conduire – et a déjà mené dans le passé – la planète à des changements sérieux, colossaux de climat avec des conséquences dramatiques», a ajouté le chef de l'Etat russe. M. Poutine a jugé qu'«évaluer l'influence que peut avoir l'humanité contemporaine» sur le climat est «très difficile, voire même pas possible».

«Faire le maximum»

Il a cependant réaffirmé l'engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre de son pays et le respect de l'accord de Paris sur le climat. «Ne rien faire n'est pas non plus une solution, et sur ce point je suis d'accord avec mes collègues (chefs d'Etat). Nous devons faire le maximum d'efforts pour que le climat ne change pas de manière dramatique», a-t-il dit.

Il a néanmoins relevé que la Russie était particulièrement exposée à un réchauffement. «C'est un processus très sérieux pour nous (...) Des villes entières sont bâties sur le permafrost, imaginez les conséquences» en cas de fonte massive, a-t-il souligné.

Ce n'est pas la première fois que le président russe fait des remarques laissant entendre que l'activité humaine n'est pas la principale cause du changement climatique. Chef d'un Etat grand producteur d'hydrocarbures, il a aussi mis en garde en novembre contre les appels, en Europe en particulier, à renoncer aux énergies fossiles.

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