COP28 «Transition» hors des énergies fossiles, pas une «sortie»

ATS

13.12.2023 - 01:32

Un projet d'accord à la COP28 de Dubaï appelle les pays à «transitionner hors des énergies fossiles» et à accélérer l'action «dans cette décennie cruciale pour atteindre la neutralité carbone en 2050». Les Emirats arabes unis vont tenter de le faire adopter mercredi.

Le but du président de la COP28 est de publier un texte de compromis à l'aube et convoquer à 09h30 une séance plénière pour espérer l'entériner (archives).
Le but du président de la COP28 est de publier un texte de compromis à l'aube et convoquer à 09h30 une séance plénière pour espérer l'entériner (archives).
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Le dernier compromis, qui vise à devenir la première décision d'une conférence climatique de l'ONU à traiter du sort de toutes les énergies fossiles – pétrole, gaz et charbon -, ne réintroduit pas le terme de «sortie» réclamé par les pays plus ambitieux, mais refusé par des pays producteurs, Arabie saoudite en tête.

Dans son article le plus scruté, le texte en débat propose de reconnaître «la nécessité d'une réduction forte, rapide et soutenue des émissions de gaz à effet de serre, en lien avec les trajectoires de 1,5 degré et appelle les parties à contribuer aux efforts mondiaux suivants», soit une liste de 8 types d'actions.

Le levier qui devrait être le plus débattu est ainsi rédigé: «Transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d'une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l'action dans cette décennie cruciale, afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément aux préconisations scientifiques».

Rythme différent entre pays

Les autres leviers cités sont, entre autres, le triplement des énergies renouvelables d'ici à 2030, le développement du nucléaire, de l'hydrogène «bas carbone» et les techniques balbutiantes de captage du carbone, plébiscitée par les pays producteurs de pétrole.

La transition d'une «manière juste, ordonnée et équitable» signifie le respect d'un rythme différent selon les pays, leurs besoins de développement et leur responsabilité historique dans le réchauffement climatique.

Jusqu'ici, les COP n'ont adopté que des objectifs de «réduction» des émissions de gaz à effet de serre, sans explicitement aborder le sort de toutes les énergies fossiles, responsables de deux tiers des émissions. Seule une «réduction» du charbon avait été actée à la COP26 à Glasgow, mais des objectifs sur le pétrole et le gaz n'ont jamais été adoptés.

L'objectif affiché de la présidence émiratie mercredi est de faire adopter ce texte lors d'une séance plénière annoncée pour 09h30 (06h30 en Suisse), avec un jour de retard sur la fin théorique de la COP28. Le consensus sera indispensable.