En grève de la faimTrois mois de prison de plus pour l'ex-présidente bolivienne
ATS
22.2.2022 - 03:25
L'ancienne présidente bolivienne par intérim, Jeanine Añez, restera en détention provisoire pendant au moins trois mois supplémentaires, selon une décision de justice. En grève de la faim depuis le 9 février, elle est emprisonnée depuis mars 2021.
Keystone-SDA
22.02.2022, 03:25
22.02.2022, 07:26
ATS
«La demande de prolongation de la détention provisoire peut être accordée pour une période de trois mois», a déclaré le juge lors d'une audience en ligne.
«Ils continuent à me punir au bon vouloir de mes bourreaux. L'affaire de terrorisme n'existe pas. Ils ne prouvent rien depuis qu'ils m'ont enlevée. Je suis innocente», a tweeté l'ex-présidente de droite, au pouvoir entre 2019 et 2020, après l'audience.
Le juge a fait valoir qu'une «enquête est en cours» et que l'affaire est «complexe». La défense a fait appel.
Un an d'intérim
Accusée d'avoir mené un «coup d'Etat» en novembre 2019 contre l'ex-président de gauche Evo Morales, Mme Añez, 54 ans, se dit «prisonnière politique». Elle a entamé une grève de la faim à la veille de son procès.
Le 12 novembre 2019, la sénatrice conservatrice s'était proclamée présidente par intérim de Bolivie à la faveur d'une vacance du pouvoir provoquée par les démissions en cascade de M. Morales et de ses successeurs constitutionnels: le vice-président, la présidente du Sénat et le président de la chambre des députés.
Un mois plus tôt, Evo Morales avait affronté une vague de protestations après sa réélection contestée pour un quatrième mandat. Lâché par l'armée et la police, il avait fini par démissionner et s'exiler.
Après un an d'intérim, Mme Añez avait reconnu la victoire de Luis Arce, candidat du MAS et dauphin d'Evo Morales, à la présidentielle d'octobre 2020 et lui avait remis le pouvoir.