La Lune vue depuis Los Angeles, le 20 mars 2019
Image de synthèse, le 7 février 2018, de la future fusée de la Nasa SLS, qui doit ramener les astronautes américains sur la Lune
Un élément de la future fusée SLS construite par Boeing pour la Nasa, au site d'assemblage de Michoud, le 14 décembre 2018 à La Nouvelle Orléans
Capture d'image de la Nasa TV du vice-président américain Mike Pence, le 26 mars 2019 à Huntsville, en Alabama
L'administrateur de la Nasa Jim Bridenstine (g) au siège de la Nasa, le 29 novembre 2018 à Washington
Trump accélère le retour d'astronautes sur la Lune à 2024
La Lune vue depuis Los Angeles, le 20 mars 2019
Image de synthèse, le 7 février 2018, de la future fusée de la Nasa SLS, qui doit ramener les astronautes américains sur la Lune
Un élément de la future fusée SLS construite par Boeing pour la Nasa, au site d'assemblage de Michoud, le 14 décembre 2018 à La Nouvelle Orléans
Capture d'image de la Nasa TV du vice-président américain Mike Pence, le 26 mars 2019 à Huntsville, en Alabama
L'administrateur de la Nasa Jim Bridenstine (g) au siège de la Nasa, le 29 novembre 2018 à Washington
Agacé par la lenteur et l'«inertie bureaucratique» de la NASA, le gouvernement de Donald Trump a annoncé mardi une accélération du retour d'astronautes américains sur la Lune, de 2028 à 2024.
Le vice-président Mike Pence l'a annoncé lors d'un discours très sévère envers l'agence spatiale américaine à «Rocket City», à Huntsville dans l'Alabama, où sont construites depuis les années 1960 les fusées américaines.
«Sur ordre du président, la politique officielle de cette administration et des Etats-Unis d'Amérique est de faire revenir des astronautes américains sur la Lune d'ici cinq ans», a déclaré Mike Pence, qui préside le Conseil national de l'espace, une instance de la Maison Blanche sortie des limbes par Donald Trump après son arrivée au pouvoir.
«La première femme et le prochain homme sur la Lune seront des astronautes américains, lancés par des fusées américaines depuis le sol américain», a ajouté Mike Pence, confirmant ce qu'avait dit l'administrateur de la Nasa: une femme devrait être la prochaine à fouler le sol lunaire, qu'aucun humain n'a touché depuis la fin des missions Apollo en 1972.
Donald Trump avait entrepris de sortir la NASA de la torpeur dans laquelle elle était entrée avec la fin des navettes spatiales en 2011, et fixé en 2017 comme objectif un retour sur la Lune comme première étape avant l'exploration humaine de Mars.
La NASA avait finalement établi un calendrier progressif d'envoi de robots et d'instruments, avant un atterrissage humain sur la Lune en 2028.
«Cela ne suffit pas. Nous valons mieux que cela. Cela nous a pris huit ans pour aller sur la Lune la première fois, il y a cinquante ans, alors que nous ne l'avions jamais fait. Cela ne devrait pas nous prendre 11 ans pour y retourner», a déclaré Mike Pence.
Les 10 plus grands astronautes de tous les temps
Les 10 plus grands astronautes de tous les temps
Trois des plus grands astronautes que l'espace ait jamais connus: Neil A. Armstrong, Youri Gagarine et Valentina Terechkova.
Le 21 juillet 1969, Neil A. Armstrong a été le premier homme à marcher sur la Lune. En prononçant son célèbre «Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité», il est entré dans l'Histoire. Le héros national américain est décédé en 2012, des suites d'une opération du cœur. Il avait 82 ans.
Les astronautes d'Apollo 11 Neil Armstrong et Edwin E. "Buzz" Aldrin, en 1969
Le 12 avril 1961, le cosmonaute Youri Gagarine, qui ne mesurait qu'1,57 mètre, a réalisé le premier vol habité dans l'espace à bord du vaisseau spatial «Vostok 1».
Elle a été la première femme à voyager dans l'espace: la cosmonaute russe Valentina Terechkova. Elle a effectué son premier vol dans l'espace au printemps 1963, à bord du «Vostok 6». Aujourd'hui, l'ancienne cosmonaute, désormais âgée de 79, est députée pour le parti «Russie unie».
La cosmonaute russe Valentina Terechkova avant son départ pour l'espace, en 1963.
Edwin Eugene "Buzz" Aldrin Jr. est connu pour être le deuxième homme – peu après Neil Armstrong – à avoir marché sur la Lune en 1969. Aujourd'hui, il apparaît régulièrement à la télévision en tant que spécialiste de l'espace, anime des conférences et apporte des conseils aux entreprises en matière de productions cinématographiques.
L'astronaute de la mission Apollo 11 Edwin 'Buzz' Aldrin sur la Lune, à côté d'un dispositif expérimental destiné à étudier le vent solaire, le 20 juillet 1969.
Le Russe Alexeï Arkhipovitch Leonov a été le premier homme à sortir d'un vaisseau spatial (1965). Après sa carrière spatiale, l'ancien cosmonaute, aujourd'hui âgé de 79 ans, a rejoint l'univers de l'écriture et a publié plusieurs livres évoquant son expérience dans l'espace.
Alexei Arkhipovich Leonov, 1965
Christa McAuliffe a été la première enseignante à voyager dans l'espace. Elle avait répondu à l'annonce «Teachers-in-Space», publiée par la NASA en 1985, et pu réaliser son premier vol dans l'espace, à bord du vaisseau spatial Challenger, l'année suivante. Le Challenger a explosé seulement quelques secondes après son lancement. Les sept membres d'équipage ont perdu la vie. La jeune institutrice de 37 ans a laissé derrière elle son mari et ses deux enfants.
Christa McAuliffe (à gauche) et Barbara Morgan, 1986
Alan B. Shepard Jr. a été le premier Américain à voyager dans l'espace. Le 5 mai 1961, il s'est envolé pour l'espace à bord du premier vol habité d'une navette spatiale américaine. En 1996, il a développé une leucémie et est décédé deux ans après le diagnostic, à l'âge de 74 ans.
L'astronaute de la mission Apollo 14 Alan Shepard a été le premier joueur de golf sur la Lune, en 1971.
Alan Shepard Jr. sur la Lune, 1971
James Arthur Lovell a été le premier astronaute à avoir réalisé quatre vols spatiaux et à se diriger vers la Lune sans se poser. En 1970, lorsqu'il s'est envolé pour la Lune avec Apollo 13, la mission a dû être interrompue suite à une explosion à bord. Le sauvetage dramatique de l'équipage de l'Apollo 13 a été adapté au cinéma en 1995, avec Tom Hanks dans le rôle principal. Aujourd'hui, James Arthur Lovell est âgé de 88 ans.
James Arthur Lovell (à gauche) avec Frank Borman.
Aujourd'hui âgé de 73 ans, Valeri Poliakov détient le record du monde du vol spatial le plus long, qui a démarré en janvier 1994 et a duré 437 jours. Sur la photo: Poliakov à bord de la station «Mir», en 1995.
John Herschel Glenn Jr. a effectué sa première mission spatiale en 1962. Il est ainsi devenu le premier Américain à avoir fait le tour de la Terre. (1962)
John Glenn monte à bord de la capsule «Friendship 7», en 1962.
Changer la NASA
Il a comparé Donald Trump à John F. Kennedy, tous deux «rêveurs». Et il a ravivé le langage de la Guerre froide, substituant la Chine à l'URSS comme grande rivale dans l'espace.
«Nous sommes engagés dans une course spatiale tout comme dans les années 1960, mais les enjeux sont plus importants», a affirmé le numéro deux américain. Il a rappelé que la Chine avait fait atterrir un robot sur la face cachée de la Lune, «révélant son ambition de saisir l'avantage lunaire».
Tranchant avec le ton feutré et les louanges habituellement réservés à la mythique agence spatiale, il a vertement critiqué les années de retard et les milliards de dollars de dépassement de budget de la puissante fusée SLS, en cours de construction par Boeing pour la NASA, et dont le premier vol (non habité) était prévu en 2020 jusqu'à ce que la NASA annonce récemment qu'elle ne serait pas prête à temps.
Et dans ce temple industriel de la NASA, il a menacé directement Boeing.
«Si les sous-traitants actuels ne peuvent atteindre cet objectif, nous en trouverons d'autres qui y parviendront», a dit Mike Pence. «Si les fusées privées sont la seule façon de ramener des astronautes américains sur la Lune dans cinq ans, alors ce seront des fusées privées», a-t-il lâché.
Vols spatiaux habités: accidents mortels et pannes spectaculaires
Vols spatiaux habités: accidents mortels et pannes spectaculaires
Février 2003: La navette spatiale «Columbia» se disloque lors de sa rentrée dans l'atmosphère terrestre. Les sept astronautes présents à bord perdent la vie. Un des boucliers thermiques avait déjà été endommagé au moment du départ.
Janvier 1986: Soixante-treize secondes après son décollage du Cap Canaveral, la navette spatiale «Challenger» explose et sombre dans l'Atlantique. Les sept astronautes présents à bord perdent la vie.
Juin 1971: Au cours de son vol de retour, une capsule Soyouz est confrontée à la panne de son système de compensation de pression. Trois cosmonautes (représentés ici sur un timbre spécial de l'URSS) meurent asphyxiés.
Avril 1970: Après une spectaculaire manœuvre de sauvetage, la capsule spatiale «Apollo 13», devenue impossible à manœuvrer, atterrit sur Terre avec trois astronautes à son bord, sains et saufs. Suite à une explosion dans le réservoir d'oxygène, l'alunissage prévu avait dû être annulé.
Avril 1967: Suite à une défaillance du système de parachute, une capsule Soyouz s'écrase lors de son retour sur Terre. Le cosmonaute Vladimir Komarov perd la vie lors de l'atterrissage. Sur la Lune, son nom figure sur une plaque commémorative, placée juste à côté de la sculpture en aluminium «Fallen Astronaut».
C'est une étincelle qui a provoqué l'embrasement de la cabine, remplie d'oxygène pur. Sur la photo: la capsule «Apollo 1» entièrement brûlée après sa récupération. Cliché pris le 31 janvier 1967, à Cap Canaveral, Floride.
Janvier 1967: Les astronautes américains Virgil «Gus» Grissom, Edward White et Roger Chaffee (de gauche à droite) meurent brûlés dans le cadre d'un test au sol de la première capsule spatiale «Apollo». C'est une étincelle qui a provoqué l'embrasement de la cabine, remplie d'oxygène pur.
SpaceX à la place de Boeing?
Il n'a pas cité SpaceX ou d'autres sociétés, mais l'allusion était claire. SpaceX a actuellement des fusées capables de lancer des charges lourdes dans l'espace, et Mike Pence a sous-entendu que plutôt que d'attendre que la fusée gouvernementale SLS soit prête, l'administration était prête à louer les services de transporteurs privés moins chers.
«Nous allons demander à la NASA non seulement de changer de politique, mais d'adopter un nouvel état d'esprit», a poursuivi le vice-président. «La NASA doit se transformer pour devenir une organisation plus légère, plus agile et qui rend plus de comptes. Si la NASA n'est pas capable d'envoyer des astronautes américains sur la Lune d'ici cinq ans, nous devons changer l'organisation, pas la mission».
«Message parfaitement reçu», a répondu quelques minutes plus tard le patron de la NASA, Jim Bridenstine, qui a assuré que SLS serait accélérée et finalement prête en 2020.
Le satellite Spoutnik
La première image officielle du satellite «Spoutnik 1» ne fut publiée pour la première fois à Moscou que le 9 octobre 1957, soit cinq jours après son lancement dans l'espace. «PS-1» déclencha la «Crise du Spoutnik» à l'ouest.
Le premier missile intercontinental de type R7 testé peu de temps avant et qui permit d'envoyer «Spoutnik 1» en orbite terrorisa le monde occidental. En réalisant ce que l'Union soviétique était capable d'accomplir, les Etats-Unis prirent conscience de leur vulnérabilité.
Le satellite qui marqua le début de l'ère spatiale affichait un diamètre de 58 centimètres pour un poids de 83,6 kilos. La boule d'aluminium remplie d'azote abritait deux émetteurs radios, trois batteries zinc-argent ainsi qu'un système de régulation thermique avec des ventilateurs et des capteurs pour la température interne et externe.
Avant «Spoutnik 1», les Etats-Unis se considéraient comme la nation la plus avancée sur le plan technologique. Photo: en octobre 1957 au Parc Allegheny-Riverview à Pittsburgh (Etats-Unis), les «spécialistes des satellites» tentent de trouver dans le ciel le satellite spatial russe au moyen de télescopes.
Le lancement de Spoutnik suscita l'euphorie des Etats du Pacte de Varsovie; à l'ouest, on craignait que les Etats-Unis et l'Europe occidentale puissent désormais se trouver à portée des missiles intercontinentaux soviétiques. L'industrie du jouet saisit rapidement cette opportunité: alors que le satellite nous survolait encore, elle présenta, à Munich, ses produits Spoutnik pour Noël.
Le traumatisme de la guerre froide - sa copie - est aujourd'hui suspendu de manière pacifique au plafond d'un musée de Moscou.
L'historien Vyacheslav Klimentov est vice-directeur du musée de l'astronautique à Moscou. Il prévoit de célébrer le jubilé de Spoutnik: «Nous sommes très fiers que cet anniversaire ne soit pas un événement exclusivement russe et qu'il soit fêté dans le monde entier». Derrière lui se trouve un tableau du principal constructeur Sergueï Korolev, le célèbre père du Spoutnik.
Sous la direction de Korolev, de nombreuses victoires furent remportées par les Soviétiques dans la course à l'espace: notamment avec le cosmonaute Youri Gagarine qui devint, le 12 avril 1961, le premier homme envoyé dans l'espace dans la navette spatiale Vostok 1.
«Oui, nous avons établi des fondements très avancés pour l'époque, dont nous profitons encore aujourd'hui» a indiqué le responsable de l'Agence spatiale russe Roscosmos au journal «Iswestija».
Et les succès de l'époque sont encore une source de stimulation pour la nation spatiale russe. La devise est désormais: la collaboration. Le cliché mis à disposition par la NASA et capturé depuis le Deep Space Climate Observatory montre la Lune devant la Terre.
L'astronautique russe n'a plus connu de grandes avancées depuis bien longtemps. Après la dislocation de l'URSS, le secteur a essuyé des échecs, coups du sort et défaillances. Roscosmos compte des cosmonautes passionnés comme Sergueï Riazanski. Le biochimiste travaille actuellement sur la Station spatiale internationale (ISS). La photo de la NASA représente l'ISS.
En collaboration avec le partenaire européen, l'ESA, l'agence spatiale Roscosmos scrute la planète rouge. Un programme lunaire pluriel est en cours de préparation, il doit s'achever en 2030 avec le premier débarquement d'un cosmonaute sur le satellite de la Terre. Photo: une fusée d'une mission spatiale commune menée par l'ESA et Roscosmos décolle le 14 mars 2016 à Baïkonour (Kazakhstan).
Dès 2016, la Russie a ouvert une nouvelle base de lancement avec Vostotchny en Extrême-Orient. Photo: une capsule Soyouz atterrit en parachute le 3 septembre 2017 avec à son bord l'astronaute américaine multi-records Whitson, son collègue Jack Fischer et le cosmonaute russe Iourtchikhine, près de la ville de Jezkazgan au cœur de la steppe kazakhe.
«Au cours des dix prochaines années, nous devons imaginer des innovations compétitives et révolutionnaires» a exigé récemment le président Vladimir Poutine. Il souhaite faire développer de nouveaux matériels, fusées et capsules spatiaux. M. Poutine a indiqué que la Russie devait développer son potentiel, mais également renforcer la collaboration internationale. Photo: le cosmonaute russe Fiodor Iourtchikhine (au centre), commandant de l'expédition 52 de l'ISS, est extrait de la capsule Soyouz le 3 septembre 2017, peu après l'atterrissage dans la steppe kazakhe.
Le dirigeant de Roscosmos, Komarov, note avec intérêt que les milliardaires émergents aux Etats-Unis, comme le fondateur de SpaceX Elon Musk, apparaissent comme des mécènes de l'astronautique et bouleversent le secteur avec des fusées réutilisables. Par ailleurs, il n’imagine l'avenir qu'en coopérant avec des investisseurs privés. «Mais jusqu'à maintenant, nous n'avions encore (en Russie) aucun investisseur important» a-t-il expliqué. Photo: derniers préparatifs sur la fusée Falcon 9 SpaceX réalisés le 13 août 2017 au Centre spatial Kennedy à Cap Canaveral, en Floride (Etats-Unis).
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