Etats-Unis Trump continue d'exiger son mur

ATS

6.1.2019 - 20:38

L'érection d'un mur à la frontière mexicaine était une promesse centrale de la campagne électorale présidentielle de Donald Trump e 2016. Mais il affirmait à l'époque que le Mexique la financerait.
L'érection d'un mur à la frontière mexicaine était une promesse centrale de la campagne électorale présidentielle de Donald Trump e 2016. Mais il affirmait à l'époque que le Mexique la financerait.
Source: KEYSTONE/EPA POLARIS POOL/CHRIS KLEPONIS / POOL

Pas de fin de "shutdown" à Washington: Donald Trump a réaffirmé dimanche sa volonté de construire un mur à la frontière avec le Mexique. Il a précisé, fort du soutien "énorme" des républicains, qu'il ne lâcherait pas de lest dans les négociations budgétaires en cours.

"Nous devons construire le mur", a déclaré le magnat de l'immobilier depuis les jardins de la Maison Blanche. "Il s'agit de la sécurité de notre pays (...). Nous n'avons pas le choix", a-t-il ajouté.

"Ce 'shutdown' pourrait s'achever demain ou pourrait durer longtemps, cela dépend vraiment des démocrates", a-t-il encore dit avant de s'envoler pour Camp David, où il devait passer la journée avec ses principaux conseillers.

En l'absence d'accord sur une loi budgétaire entre républicains et démocrates, la paralysie partielle de l'administration fédérale est entrée dans sa troisième semaine. Quelque 800'000 fonctionnaires sont touchés. Des musées ont été contraints de fermer leurs portes et des ordures s'entassent dans les parcs nationaux.

Reconnaissant qu'il ne s'attendait pas à une avancée de taille lors des discussions menées dimanche avec les démocrates sous l'égide du vice-président Mike Pence, Donald Trump a annoncé des discussions de fond à venir "lundi, mardi, mercredi". Et de nouveau évoqué, sans s'y attarder, la possibilité d'avoir recours à une procédure d'urgence lui permettant de contourner le Congrès.

Bataille de communication

Le dirigeant étasunien semble faire le pari qu'il est en train de gagner la bataille de communication du "shutdown", dans laquelle chaque parti tente de faire porter la responsabilité du blocage à l'autre.

Mettant en avant un sondage mentionné sur Fox News selon lequel 75% des Américains pensent que l'immigration est un sujet important, il répète que nombre de fonctionnaires contraints de rester chez eux depuis plusieurs semaines sont "à 100%" derrière lui et que le parti républicain fait bloc.

"Chuck Schumer, Nancy Pelosi (les deux ténors démocrates du Congrès) et moi pouvons régler ce problème en 20 minutes s'ils le souhaitent", a-t-il insisté. "L'objectif n'est pas d'ouvrir les administrations, l'objectif est de réparer un système d'immigration qui ne fonctionne plus", a lancé en écho le sénateur républicain Lindsey Graham sur CBS.

"Immoral", coûteux et inefficace

Donald Trump réclame plus de 5 milliards de dollars pour édifier son mur afin de lutter contre l'immigration clandestine. Les républicains ont toujours le contrôle du Sénat mais toute loi budgétaire devant être adoptée par 60 voix sur 100 à la chambre haute, ils ne peuvent se passer des démocrates.

Les démocrates, qui ont repris le contrôle de la Chambre des représentants à l'issue des élections de mi-mandat, répètent eux qu'ils sont opposés au financement de ce mur qu'ils jugent "immoral", couteux et inefficace.

Promesse de campagne

Donald Trump a par ailleurs répété qu'il était prêt à ce que le mur qu'il a promis durant sa campagne électorale soit fait d'acier et non de béton, si cela permettait de débloquer les négociations avec ses adversaires politiques.

Il ainsi assuré qu'il allait prendre contact avec les principaux acteurs de cette industrie "pour qu'ils proposent le design d'un magnifique produit en acier qui sera fait ici et que nous utiliserons comme barrière".

L'érection d'un mur à la frontière mexicaine était une promesse centrale de la campagne électorale présidentielle de Donald Trump en 2016. Mais il affirmait à l'époque que le Mexique la financerait.

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