Allié devenu ennemiTrump porte plainte contre son ancien avocat
ATS
12.4.2023 - 22:21
Donald Trump a porté plainte mercredi contre son ancien avocat, Michael Cohen. Ce dernier est devenu témoin à charge dans le dossier qui vaut à l'ancien président d'être poursuivi par la justice new-yorkaise.
Keystone-SDA
12.04.2023, 22:21
12.04.2023, 23:05
ATS
Le milliardaire républicain accuse Michael Cohen d'avoir violé le secret professionnel et le contrat de confidentialité qui les unissait et réclame 500 millions de dollars de dommages et intérêt.
Dans sa plainte, déposée devant un tribunal fédéral situé en Floride, il assure que l'ancien avocat «l'a dénigré dans des livres, des podcasts et des déclarations publiques afin de gagner de l'argent et de la notoriété». Michael Cohen a, selon lui, «révélé des confidences» et «répandu des mensonges», ce qui «a grandement nui à son image».
Surnommé «le pitbull de Donald Trump», Michael Cohen s'était un jour dit prêt à «prendre une balle» pour son patron. Juste avant la présidentielle de 2016, il avait versé de sa poche 130'000 dollars à une star de films pornographiques, Stormy Daniels, afin qu'elle taise une relation sexuelle qu'elle dit avoir eue avec Donald Trump en 2016.
En janvier 2018, le Wall Street Journal avait révélé cette transaction. Dans un premier temps, Michael Cohen avait couvert le président et assuré ne jamais avoir été remboursé. Mais l'article avait suscité l'intérêt de la justice. Cerné par les enquêteurs, qui avaient découvert des fraudes fiscales dans ses comptes, Michael Cohen s'était retourné contre Donald Trump. Il avait admis avoir reçu onze chèques pour couvrir les frais engagés auprès de la star du X.
Or ces paiements ont été inscrits comme des «frais juridiques» dans les comptes de la Trump Organization, ce qui a valu à Donald Trump d'être inculpé le 4 avril de 34 chefs de «falsification comptable» par la justice new-yorkaise.
Jamais auparavant un ancien président n'avait été poursuivi au pénal de toute l'histoire des Etats-Unis. Donald Trump, qui rêve de reconquérir la Maison Blanche en 2024, a dénoncé une «persécution politique».