Primaires républicaines Trump s'impose facilement face à Haley en Caroline du Sud

ATS

25.2.2024 - 01:14

L'ex-président américain Donald Trump a infligé samedi une défaite cinglante à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley, lors de la primaire de Caroline du Sud. Le revers est d'autant plus cruel qu'il a lieu dans l'Etat dont elle a été gouverneure pendant six ans.

Keystone-SDA

Celle qui incarne une aile plus modérée du parti républicain a toutefois refusé de jeter l'éponge. «Je n'abandonne pas ce combat», a déclaré Nikki Haley à ses partisans, lors d'une réunion de campagne à Charleston, promettant de continuer à «se battre pour les Etats-Unis d'Amérique».

Signe que l'ex-président ne considère même plus Mme Haley comme une menace, Donald Trump a ciblé dans ses premières déclarations victorieuses l'actuel maître de la Maison-Blanche. «Joe [Biden], tu es viré!», a-t-il lancé de Columbia, la capitale de l'Etat, en reprenant son slogan fétiche de l'époque des plateaux de téléréalité.

60% des voix

Comme lors des quatre autres scrutins précédents, dont le but est de désigner le candidat républicain à la présidentielle de novembre, l'ancien président américain a été sans pitié. La victoire de Donald Trump a été projetée par les médias américains une poignée de secondes seulement après la fermeture des bureaux de vote. Après plus de 85% des bulletins dépouillés, l'ancien magnat de l'immobilier était largement en tête, avec environ 60% des voix.

En dépit de ses ennuis judiciaires, dont certains lui font risquer la prison, le septuagénaire est le candidat ultra-favori de la droite, selon tous les sondages.

Le résultat de la primaire est clair, a analysé pour l'AFP David Darmofal, politologue à l'université de Caroline du Sud. «Cela illustre qu'il est désormais effectivement le nominé républicain à la présidentielle. La rapidité de ce résultat augmente probablement la pression sur elle pour qu'elle se retire de la course».

Donald Trump espère en effet forcer son ex-ambassadrice à l'ONU à jeter l'éponge afin de pouvoir concentrer ses attaques sur le démocrate Joe Biden, qui brigue un second mandat en novembre. Mais Nikki Haley s'accroche, refusant pour l'instant de quitter la course à l'investiture républicaine.

«Chaos de Trump»

Le plaidoyer de cette femme de 52 ans, la seule en lice chez les républicains, est simple: «Nous ne survivrons pas à quatre ans de plus du chaos de Trump».

Profitant de nouveaux propos polémiques de son rival, Nikki Haley l'a vivement critiqué samedi. Embourbé dans les affaires, il a suggéré que ses inculpations faisaient de lui un candidat sympathique aux yeux des électeurs noirs. «Voilà le chaos qui accompagne Donald Trump et ce genre de propos offensants va continuer chaque jour jusqu'à l'élection», a affirmé Nikki Haley.

Après samedi, les deux rivaux devraient s'affronter mardi dans le Michigan. Les républicains de l'Idaho, du Missouri, du Dakota du Nord voteront ensuite chacun leur tour, un ballet bien orchestré qui mènera les candidats jusqu'à l'un des plus grands rendez-vous politiques de l'année, le Super Tuesday.

Premier procès le 25 mars

Le 5 mars, une quinzaine d'Etats, dont le Texas, la Californie, le Colorado et la Virginie organiseront simultanément leurs scrutins lors d'une grande journée électorale.

Les primaires peuvent en théorie s'étirer jusqu'en juillet. Mais selon les sondages, Nikki Haley n'est favorite dans aucun de ses Etats et l'équipe Trump prévoit déjà une victoire «le 19 mars» au plus tard.

«Elle attend de voir si Trump est mis hors jeu par une décision de justice ou un pépin de santé», explique le politologue Larry Sabato à l'AFP. Le premier procès pénal de Donald Trump doit débuter le 25 mars.