Dernière rivaleTrump veut plier le match contre Haley lors du «Super Tuesday»
ATS
4.3.2024 - 11:00
Donald Trump compte sur une démonstration de force mardi lors de la grande journée électorale du «Super Tuesday» pour écarter définitivement sa dernière rivale républicaine Nikki Haley, et se consacrer au match retour contre Joe Biden.
Keystone-SDA
04.03.2024, 11:00
ATS
Le «Super Tuesday» est un rendez-vous incontournable de la politique américaine, lors duquel 15 Etats organisent simultanément leurs primaires pour la présidentielle.
Du Maine à la Californie, du Texas à la Virginie, de l'Alaska à l'Arkansas, des millions d'Américains sont appelés aux urnes pour désigner leurs prétendants démocrate et républicain à l'élection de novembre.
Mais cette grande journée électorale, qui fait habituellement l'objet d'une attention médiatique énorme, a une saveur un peu différente cette année, tant elle paraît jouée d'avance. Côté républicain, seuls deux candidats sont encore en lice.
Donald Trump grand favori
Donald Trump, 77 ans, est de très loin le favori, en dépit de ses ennuis judiciaires. A l'exception de la primaire dimanche à Washington, la capitale des Etats-Unis, remportée par Mme Haley, l'ex-président a gagné toutes les primaires organisées par son parti depuis janvier et, ce faisant, écrémé une grande partie de la concurrence républicaine.
Mme Haley, 52 ans, est donc la seule à encore lui barrer la route. Le plaidoyer de cette femme, la seule en lice chez les républicains, est simple: «Nous ne survirons pas à quatre ans de plus du chaos de Trump.»
Elle promet à la place de rétablir un certain sens de la «normalité» et exhorte ses pairs à choisir «une nouvelle génération de dirigeants». Les électeurs républicains font la sourde oreille. Selon les sondages, Donald Trump est censé rafler chacun des prochains Etats en jeu, s'appuyant, comme toujours, sur une base de fidèles extrêmement solide.
Nikki Haley s'accroche
Jusqu'à sa victoire symbolique dimanche soir à Washington, Mme Haley avait enchaîné les défaites cuisantes, y compris dans l'Etat dont elle a été gouverneure. L'ex-ambassadrice de l'ONU sous l'administration Trump a cependant continué à s'accrocher, assurant que jeter l'éponge serait «la solution de facilité».
Restera-t-elle dans la course si les mauvais résultats continuent de s'accumuler mardi? Pressée sur la question, la principale intéressée reste vague. «Nous allons continuer jusqu'au Super Tuesday», a-t-elle déclaré à des journalistes fin février. «C'est aussi loin que j'ai réfléchi en matière de stratégie.»
Donald Trump, qui ne cesse d'affubler sa rivale de sobriquets peu flatteurs – «cervelle d'oiseau» est son favori – martèle que Nikki Haley «va perdre chacun des Etats» en jeu mardi. «Elle ne suscite pas d'enthousiasme, ne mobilise pas les foules, rien», a-t-il tranché dans une publication sur son réseau, Truth Social.
Une formalité pour Biden
Les primaires peuvent en théorie s'étirer jusqu'en juillet. Mais l'équipe de Donald Trump prévoit une victoire «le 19 mars» au plus tard. Le milliardaire veut pouvoir se lancer dès que possible dans un match retour avec Joe Biden – avant d'être aspiré par ses ennuis judiciaires.
Selon un décompte de l'AFP, le milliardaire a déjà passé neuf journées en 2024 dans les tribunaux, qu'il transforme volontiers en estrade de campagne. Son premier procès pénal débute le 25 mars, à New York.
Côté démocrate, le président Joe Biden, 81 ans, est candidat à sa réélection et ne fait face à aucune opposition sérieuse. Les candidatures de deux démocrates lancés à sa poursuite, l'élu du Minnesota Dean Phillips et l'autrice à succès Marianne Williamson, n'ont jamais vraiment suscité d'enthousiasme, malgré les critiques récurrentes exprimées par les électeurs sur l'âge du président, ou son soutien à Israël. Les élections de mardi relèvent donc quasiment de la formalité.