UE UE: le premier ministre polonais a déclaré être «prêt au dialogue»

noci1

21.10.2021 - 15:23

Le chef du gouvernement polonais Mateusz Morawiecki, en conflit avec Bruxelles, s'est dit jeudi «prêt au dialogue», tout en dénonçant «la pression du chantage». Ses déclarations surviennent en lien avec un sommet des Vingt-Sept à Bruxelles.

Les tensions se sont accrues depuis une décision du 7 octobre du Tribunal constitutionnel polonais - proche du PiS et saisi par Mateusz Morawiecki (photo) -, qui a décrété certains articles des traités européens incompatibles avec la Constitution nationale.
Les tensions se sont accrues depuis une décision du 7 octobre du Tribunal constitutionnel polonais - proche du PiS et saisi par Mateusz Morawiecki (photo) -, qui a décrété certains articles des traités européens incompatibles avec la Constitution nationale.
ATS

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«Nous n'agirons pas sous la pression du chantage (mais) nous sommes prêts au dialogue (...), a déclaré le Premier ministre polonais à l'issue d'un entretien avec le président français Emmanuel Macron, et avant la rencontre prévue avec la chancelière allemande Angela Merkel. «Nous allons bien sûr discuter de la façon de régler les différends actuels.»

Lors de son entretien avec Mateusz Morawiecki, le chef de l'Etat français «a fait part de ses préoccupations quant à la situation créée par l'arrêt du tribunal constitutionnel polonais», a indiqué l'Elysée. «Il a appelé son homologue à engager un dialogue avec la Commission pour trouver une solution compatible avec nos principes et nos règles communes», selon la même source.

Deux sujets principaux de discorde

Varsovie est en conflit avec Bruxelles depuis plusieurs années. Les sujets de discorde concernent les réformes judiciaires engagées par le parti conservateur nationaliste au pouvoir (PiS), accusées de saper l'indépendance des juges.

Les tensions se sont accrues depuis une décision du 7 octobre du Tribunal constitutionnel polonais – proche du PiS et saisi par Mateusz Morawiecki -, qui a décrété certains articles des traités européens incompatibles avec la Constitution nationale.

Une décision dénoncée par Bruxelles comme une attaque sans précédent contre la primauté du droit européen et la compétence de la Cour de justice de l'UE. Elle a également été érigée en illustration ultime du manque d'indépendance de la justice polonaise à l'égard du gouvernement.

Soutien hongrois

Varsovie peut compter sur le soutien de Budapest dans son bras de fer avec l'UE. «La primauté de la loi européenne n'est pas dans les traités (...). Les Polonais ont raison sur cette question. La loi nationale a la primauté», a déclaré le souverainiste Viktor Orban. Le premier ministre hongrois est lui aussi régulièrement épinglé par Bruxelles sur les questions d'Etat de droit.