Le président de la Confédération Ueli Maurer a ouvert mardi le Forum de Davos (GR) en faisant l'éloge des grandes valeurs "suisses". La liberté, la responsabilité et la démocratie directe doivent contribuer à construire un meilleur avenir.
Les Suisses rejettent les diktats. Le mot le plus présent dans la Constitution fédérale est le mot "liberté", mais la liberté est avant tout un devoir, a souligné M. Maurer dans son discours devant le Forum économique mondial (WEF). "Nous sommes libres d'accepter des responsabilités pour nous et pour les autres", a-t-il expliqué.
Le chef du Département fédéral des finances (DFF) a cité comme exemple le rejet il y a quelques années d'une initiative populaire réclamant une semaine de vacances supplémentaires. Selon lui, une semaine de vacances de plus ne constitue pas la bonne réponse aux nouveaux défis de la vie du travail. Il faut plutôt "performer et s'adapter", a-t-il souligné.
Ueli Maurer a prononcé son discours d'ouverture en présence des coprésidents du WEF.
La cérémonie a été ouverte au son de huit joueurs de cor des Alpes.
Ueli Maurer a rendu hommage à la "vision" de Klaus Schwab, le fondateur du WEF.
Le fondateur du WEF Klaus Schwab veut contribuer à une mondialisation plus humaine.
Ueli Maurer ouvre la 49e édition du WEF
Ueli Maurer a prononcé son discours d'ouverture en présence des coprésidents du WEF.
La cérémonie a été ouverte au son de huit joueurs de cor des Alpes.
Ueli Maurer a rendu hommage à la "vision" de Klaus Schwab, le fondateur du WEF.
Le fondateur du WEF Klaus Schwab veut contribuer à une mondialisation plus humaine.
Espace de dialogue
Dans ce contexte, M. Maurer a salué le système suisse de démocratie directe, qui permet "un vrai dialogue" entre les élites et le peuple, au lieu d'un "monologue du haut vers le bas". Ce système prend certainement du temps, mais il débouche sur des solutions acceptables par tous.
A ses yeux, le WEF doit être le lieu "de discussions franches, entre égaux". Et le président de la Confédération d'appeler les participants du Forum à "construire un avenir basé sur nos valeurs" et à "utiliser à bon escient les nouvelles technologies".
M. Maurer en a profité au passage pour rendre hommage à Klaus Schwab, le fondateur du WEF, qui a réussi à "concrétiser sa vision" et a créé "un réseau unique" dans la station helvétique.
Relations personnelles
Klaus Schwab a réussi à faire de cet événement, "sans agenda caché, indépendant et équilibré, dans la Suisse neutre", un lieu de contacts personnels. Ce sont les rencontres personnelles qui contribuent à une meilleure compréhension mutuelle, a-t-il ajouté.
"Les relations personnelles ouvrent des portes, utilisons-les pour ouvrir des portes ensemble", a lancé le conseiller fédéral, en présence des sept coprésidents de cette 49e édition du WEF, dont six "jeunes leaders" de moins de trente ans.
La moitié de la population mondiale a moins de 25 ans, a de son côté souligné Klaus Schwab dans cette cérémonie ouverte au son du cor des Alpes. Et d'évoquer l'allocution de Nouvel-An d'Ueli Maurer, dans laquelle le président de la Confédération montrait sa volonté de concilier "le neuf avec le vieux", modernité et tradition.
Une mondialisation plus humaine
Le fondateur du WEF a une nouvelle fois souligné sa volonté de créer le débat pour une "globalisation 4.0". La mondialisation a permis à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté, mais il faut désormais qu'elle soit "plus centrée sur l'humain, plus inclusive et plus durable".
Au total, plus de 3000 participants sont attendus à Davos jusqu'à vendredi, dont 65 chefs d'Etat et de gouvernement. Parmi les invités figurent le vice-président chinois Wang Qishan, le président brésilien Jair Bolsonaro, l'Allemande Angela Merkel, le Japonais Shinzo Abe, l'Israélien Benyamin Netanyahou, l'Espagnol Pedro Sanchez ou encore l'Italien Giuseppe Conte.
En outre, plus de 800 participants issus des Etats-Unis, dont des dirigeants de grandes entreprises mondiales, devraient faire le déplacement dans les Grisons. Grâce à eux, et malgré l'absence du président américain Donald Trump et de ses ministres, le forum est "bien placé pour faire office de plate-forme pour des discussions importantes sur la globalisation 4.0", ont estimé les organisateurs.
En outre, malgré l'absence physique des officiels américains, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo devait intervenir en liaison vidéo mardi en fin d'après-midi.
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