RDC Un avion d'aide de l'UE doit arriver vendredi à Goma

ATS

10.3.2023 - 11:14

Un premier avion d'aide d'urgence affrété par l'UE est attendu vendredi à Goma. L'accès à cette grande ville de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) est bloqué par de violents combats entre l'armée et les rebelles du M23.

De nombreuses personnes ont dû fuir les zones de combats entre l'armée de la RDC et des rebelles du M23 pour se réfugier à Goma. (Archives)
De nombreuses personnes ont dû fuir les zones de combats entre l'armée de la RDC et des rebelles du M23 pour se réfugier à Goma. (Archives)
ATS

Keystone-SDA

L'appareil est le premier affrété dans le cadre d'un pont aérien humanitaire civil annoncé samedi par l'Union européenne pour venir en aide aux populations affectées par les combats. Il transporte notamment des abris d'urgence, des kits d'hygiène et des médicaments.

Goma est le chef-lieu du Nord-Kivu, province dans laquelle le M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa et des experts de l'ONU, a conquis depuis l'année dernière de vastes pans de territoire. La plupart des voies terrestres d'approvisionnement de la cité sont coupées et Goma se retrouve coincée entre le Rwanda à l'est, le lac Kivu au sud et les rebelles au nord et à l'ouest.

La ville compte plus d'un million d'habitants, auxquels se sont ajoutés des milliers de déplacés de guerre, chassés de leurs villages par les combats.

Sur le terrain, après une journée d'accalmie jeudi, les affrontements ont repris tôt vendredi à l'ouest de Goma, au niveau du village de Murambi, à moins de 30 km de la ville. Entre ce village et Goma se trouve la cité de Saké, considérée comme le dernier verrou sur la route vers la capitale provinciale.

Cessez-le-feu sans effet

D'autres combats sont signalés plus au nord, à environ 70 km de Goma, selon un responsable local. Après plusieurs annonces d'arrêt des hostilités restées sans effet ces derniers mois, un cessez-le-feu était censé entrer en vigueur mardi.

La veille, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, exhortait la rébellion à se conformer à cette trêve. Samedi, le président français Emmanuel Macron, en visite à Kinshasa, menaçait de sanctions les parties au conflit qui ignoreraient cette nouvelle échéance.

Mais les armes ne se sont pas tues et le M23 a continué à étendre son territoire.Une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU est arrivée jeudi soir à Kinshasa pour une visite de trois jours en RDC. Elle doit séjourner samedi et dimanche à Goma.