L'armée taïwanaise a mis en garde les autorités de l'aviation après avoir repéré vendredi un ballon flottant dans son espace aérien, une semaine après avoir découvert les débris d'un engin soupçonné d'être un ballon météorologique chinois.
Keystone-SDA
24.02.2023, 23:07
ATS
En s'appuyant sur ses premières observations, l'armée de l'air taïwanaise a indiqué que cet objet se trouvant dans «le nord de l'espace aérien» vendredi après-midi avait un rôle météorologique et scientifique.
«Comme il pourrait affecter la sécurité aérienne, nous avons notifié les services du contrôle aérien pour qu'ils rappellent aux avions de rester prudents», a indiqué l'armée de l'air dans un communiqué. «Nous continuerons à surveiller jusqu'à ce que la cible disparaisse».
Le communiqué n'a pas fourni de position précise pour cet objet volant, ni indiqué d'où il pouvait provenir.
Les Etats-Unis ont abattu le 4 février un ballon chinois doté, selon eux, de capacités d'espionnage et qui flottait à haute altitude.
La Chine a affirmé qu'il s'agissait d'un aéronef «civil utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques.
Les relations entre Washington et Pékin ont viré à l'aigre depuis cet incident.
Dans les jours qui ont suivi, trois «objets» ont été abattus dans le nord des Etats-Unis et au Canada, sur ordre du président américain Joe Biden. La Maison Blanche a reconnu le 14 février qu'il s'agissait cette fois peut-être bien de «ballons avec des fonctions commerciales ou scientifiques inoffensives».
Patrouilles renforcées
L'armée taïwanaise a annoncé le 16 février, après la découverte de débris d'un engin soupçonné d'être un ballon météorologique chinois, avoir décidé le renforcement des patrouilles de surveillance de ses installations militaires dans un contexte de menaces croissantes de Pékin à l'égard de l'île.
Des «objets non identifiés» avaient été repérés en train de tomber du ciel au-dessus des îles Matsu, dans la mer de Chine orientale, à quelque 280 km de Taipei, avait indiqué l'armée.
La Chine a renforcé au cours des dernières années ses pressions militaires, diplomatiques et économiques sur Taïwan, qu'elle considère comme faisant partie de son territoire et dont elle se déclare prête à s'emparer, s'il le faut, par la force.
Le ministère taïwanais de la Défense avait fait savoir mi-février que des ballons météorologiques chinois avaient été repérés, sans en préciser le nombre. Il avait prévenu qu'il ferait détruire en vol les ballons présentant «un niveau élevé de menaces», soulignant qu'un tel cas ne s'était pas encore présenté.