France Un dirigeant français inculpé par la justice

ATS

6.12.2019 - 23:25

L'ancien ministre français François Bayrou, dirigeant centriste et proche allié d'Emmanuel Macron, a été inculpé vendredi soir pour «complicité de détournement de fonds publics» dans l'affaire des assistants d'eurodéputés de son parti (archives).
L'ancien ministre français François Bayrou, dirigeant centriste et proche allié d'Emmanuel Macron, a été inculpé vendredi soir pour «complicité de détournement de fonds publics» dans l'affaire des assistants d'eurodéputés de son parti (archives).
Source: KEYSTONE/AP/BOB EDME

L'ancien ministre français François Bayrou, dirigeant centriste et proche allié d'Emmanuel Macron, a été inculpé vendredi soir pour «complicité de détournement de fonds publics» dans l'affaire des assistants d'eurodéputés de son parti.

«Cette mise en examen, annoncée à l'avance dans les journaux, a été décidée à l'encontre de tous les éléments de preuves produits», a réagi auprès de l'AFP Me Pierre Cornut-Gentille, avocat de M. Bayrou. «La suite de l'instruction démontrera qu'elle est totalement infondée».

Le président du MoDem, 68 ans, est resté environ dix heures dans le bureau des juges d'instruction Charlotte Bilger, Bénédicte de Perthuis et Patricia Simon au tribunal de Paris, répondant point par point à toutes les questions qui lui étaient posées, selon des sources concordantes. Les magistrates soupçonnent M. Bayrou d'être responsable de l'ensemble du système présumé reproché au parti centriste

Cette mise en examen s'inscrit dans le cadre d'une enquête sur des emplois présumés fictifs d'assistants de députés européens du parti centriste MoDem. La formation est un parti allié de La République en Marche (LREM) d'Emmanuel Macron.

Mercredi, c'est l'ancienne ministre française des Affaires européennes Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem, qui a été inculpée pour «détournement de fonds publics» dans la même affaire.

Ouverture en juin 2017

Les juges cherchent à déterminer si des collaborateurs parlementaires ont été rémunérés par les fonds du Parlement européen alors qu'ils étaient en réalité affectés à d'autres tâches pour le parti centriste.

L'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet de Paris, en juin 2017, avait entraîné la démission de M. Bayrou du poste de ministre de la Justice, de même que celles de Marielle de Sarnez du poste de ministre des Affaires européennes et de Sylvie Goulard du poste de ministre des Armées.

Marielle de Sarnez, qui a siégé au Parlement européen de 1999 à 2017, a été mise en cause par plusieurs protagonistes du dossier, dont une de ses anciennes assistantes, Karine Aouadj. Celle-ci affirme n'avoir jamais réellement exercé de tâches liées au Parlement européen et avoir plutôt été son assistante personnelle.

D'autres formations aussi visées

Le MoDem n'est pas la seule formation politique dans le viseur de la justice pour des emplois présumés fictifs au Parlement européen. Des enquêtes similaires ont ainsi été ouvertes pour La France insoumise (LFI, extrême gauche) et pour le Front national (FN, extrême droite), rebaptisé depuis Rassemblement national (RN). Dans le cadre de cette dernière enquête, une vingtaine de personnes, dont la présidente du RN Marine Le Pen, ont été inculpées.

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