Collectif 43m2Un nouveau campement sauvage dans les jardins d'une haute école
nt, ats
30.5.2022 - 13:50
Après Beaulieu il y a un mois, le collectif 43m2 a installé lundi un nouvel hébergement d'urgence sauvage dans les jardins de la Haute école de travail social de Lausanne (HETSL). Les militants veulent l'ouvrir dès mercredi aux personnes sans solution de logement.
Keystone-SDA, nt, ats
30.05.2022, 13:50
30.05.2022, 13:56
ATS
L'hébergement d'urgence transitoire et autogéré est à nouveau ouvert, écrivent les militants de 43m2 lundi dans un communiqué. «Tout a été remis en place: des tentes pour dormir, un espace pour les familles, un salon et une cuisine collectifs, des toilettes, de l'eau courante et une connexion internet», précisent-ils.
Une trentaine de militants sont présents sur les lieux situés dans les hauts de la ville depuis midi. «Nous nous sommes installés avec les mêmes revendications qu'à Beaulieu, à savoir pas une personne à la rue», a indiqué un porte-parole du collectif à Keystone-ATS.
Soutien espéré
L'heure est désormais à la discussion avec la direction de l'école, les professeurs et les étudiants. Ces derniers ignoraient que cette action allait se tenir, a souligné le porte-parole.
Les militants espèrent qu'une collaboration pourra se mettre en place avec l'HETSL qui dispose d'un «savoir social» et qu'il sera possible de «travailler ensemble pour trouver des solutions». Une réunion plénière était prévue lundi après-midi.
Quant aux sans-abris, ils seront accueillis dès mercredi. Chaque personne qui n'a pas de solution de logement est bienvenue nuit et jour, sans inscription, ni réservation, relève le collectif. Et de souligner qu'il est intolérable qu'aucune place supplémentaire d'urgence ne soit prévue d'ici l'hiver.
Tentative à Beaulieu
Fin avril, le collectif 43m2 avait déjà attiré l'attention sur ce problème en installant un campement sauvage pour SDF à Beaulieu. Il faisait suite à la fermeture de deux lieux d'accueil d'urgence totalisant 160 places.
Les militants avaient dû rapidement plier bagage sous pression de la police. Une discussion s'était ensuite déroulée avec la municipale Emilie Moeschler en charge de la cohésion sociale, sans résultat, selon le collectif.
«Nous avions prévu que nous resterions déterminés à proposer une solution transitoire à la politique du thermomètre imposée par le canton de Vaud et la Ville de Lausanne», rappellent les militants.