Coronavirus Une fête sauvage de 2500 personnes au sud de Rennes

ATS

2.1.2021 - 00:19

Le ministre français de l'intérieur Gérald Darmanin a convoqué à Paris une réunion sur la "rave party" avec le préfet et des membres du cabinet.
Le ministre français de l'intérieur Gérald Darmanin a convoqué à Paris une réunion sur la "rave party" avec le préfet et des membres du cabinet.
ATS

Quelque 2500 personnes, venues de toute la France et même de l'étranger, se sont donné rendez-vous jeudi au sud de Rennes pour fêter le Nouvel An. Les autorités n'ont pu empêcher la fête interdite, qui se poursuivait vendredi soir.

Le ministre français de l'intérieur Gérald Darmanin a convoqué à Paris une réunion sur la «rave party» avec le préfet et des membres du cabinet. «Je travaille avec eux cette nuit au rétablissement d'une situation normale en permettant au maximum l'intégrité physique de tous», a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Dans la soirée de vendredi, la fête continuait au son de la musique techno, tandis que des gendarmes, postés aux rondpoints environnants, empêchaient de nouveaux participants de se rendre à la rave, a constaté un photographe de l'AFP.

«Les contrôles gendarmerie aux abords du site se poursuivent. Verbalisation systématique de toutes les personnes quittant les lieux; plus de 200 PV [procès-verbaux, ndlr] déjà relevés», indiquait la gendarmerie sur les réseaux sociaux.

«2500 délinquants»

Sur BFM TV, une porte-parole du ministère de l'intérieur n'a pas indiqué quand pourrait avoir lieu une éventuelle intervention des forces de l'ordre. «Il y a une grande hostilité, une grande violence face à nous qui a fait que le dispositif mis en place a évolué et on attend d'être en nombre, d'avoir suffisamment de forces mobiles pour mettre en place un dispositif qui est complexe, sensible, face à ces 2500 délinquants présents sur les lieux», a-t-elle dit.

Jeudi soir, les gendarmes avaient tenté «d'empêcher cette installation et ont fait face à la violente hostilité de nombreux teufeurs», a expliqué la préfecture d'Ille-et-Vilaine.

Lors de ces affrontements, «un véhicule de la gendarmerie a été incendié, trois autres dégradés et les militaires ont essuyé des jets de bouteilles et de pierres, occasionnant des blessures légères», précise-t-on de même source.

Des secouristes sont sur place pour distribuer gel et masques «afin de limiter les risques de propagation du virus au sein du rassemblement», qui a été interdit par arrêté préfectoral.

La préfecture précise que le parquet a ouvert une enquête pour «organisation illicite d'un rassemblement festif à caractère musical», «violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique», «dégradation du bien d'autrui en réunion» ou encore «travail dissimulé», «tenue illicite d'un débit de boissons» et «infractions à la législation sur les stupéfiants et notamment la facilitation de l'usage».

Retour à la page d'accueil