Demande d'accord Une marche des familles d'otages partie de Tel-Aviv pour Jérusalem

ATS

14.11.2023 - 19:14

Des proches d'otages détenus dans la bande de Gaza par le Hamas depuis son attaque sur le sol israélien le 7 octobre sont partis mardi de Tel-Aviv pour une marche de cinq jours jusqu'à Jérusalem. Certains réclament «un accord sur les otages, maintenant».

Une centaine de proches d'otages et leurs soutiens sont partis à pied mardi de la place du musée des beaux-arts de Tel-Aviv, portant des t-shirts noirs et brandissant des portraits d'otages. Ils sont en route pour Jérusalem.
Une centaine de proches d'otages et leurs soutiens sont partis à pied mardi de la place du musée des beaux-arts de Tel-Aviv, portant des t-shirts noirs et brandissant des portraits d'otages. Ils sont en route pour Jérusalem.
ATS

Cette marche de 63 kilomètres, à travers le centre du pays, doit conduire les participants jusqu'au bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, samedi soir, pour exiger de lui «la libération immédiate de tous les otages», a expliqué le Forum des familles d'otages et disparus.

Montée en toute hâte après le 7 octobre, quand 1200 personnes ont été tuées et quelque 240 enlevées par le mouvement islamiste palestinien, selon les autorités israéliennes, cette organisation multiplie les évènements et prises de parole pour maintenir la pression sur le gouvernement et conserver l'attention des médias.

Yuval Haran – dont le père, Avshalom, a été tué et la mère, Shoshan, enlevée avec six autres membres de leur famille – est à l'origine de cette nouvelle initiative, ont expliqué les organisateurs. «Nous voulons entendre pourquoi nos familles ne sont pas encore rentrées à la maison», a-t-il déclaré lors d'un point presse au départ de la marche.

Vêtus de noir

Portant des t-shirts noirs avec les portraits des otages ou des affiches, plus d'une centaine de proches et leurs soutiens se sont élancés à la mi-journée de la place du musée des beaux-arts de Tel-Aviv, devenue le point de ralliement de leur cause.

Escortés par la police, les manifestants ont emprunté une autoroute pour sortir de la métropole israélienne. «Un accord sur les otages, maintenant», clamaient plusieurs marcheurs sur des pancartes, alors que de récentes déclarations du Hamas comme du gouvernement israélien ont laissé entendre que des négociations étaient en cours.

Dimanche, M. Netanyahu avait évoqué lors d'une interview à NBC la possibilité d'un accord visant à libérer des otages.

Lundi, la branche armée du Hamas a accusé les autorités israéliennes de «tergiverser» dans les discussions, via une médiation qatarie, sur la possible libération de dizaines d'otages en échange de celle de «200 enfants et 75 femmes» incarcérés par Israël.

Dans un communiqué, le Forum réclame au gouvernement de dire aux familles quelles «exigences» il a «posées sur la table» en vue d'un «accord pour libérer les otages de Gaza». Selon Danny Elgarat, cité par le Forum et dont le frère Itzik figure parmi les otages recensés, le gouvernement s'adonne à la «terreur psychologique» envers les familles car il ne leur dit «rien» des pourparlers.

Refus d'un «accord partiel»

M. Elgarat demande au gouvernement de «faire revenir tous (les otages) ensemble», refusant un «accord partiel». «Si et quand il y aura quelque chose de concret à partager, nous le ferons», a répondu Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

Mardi, l'armée israélienne a annoncé la mort de Noa Marciano, une soldate de 19 ans otage à Gaza, au lendemain de la diffusion par le Hamas d'une image la présentant comme «tuée par un bombardement» israélien.

Après l'attaque du 7 octobre, Israël a promis d'"anéantir» le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et pilonne depuis ce territoire palestinien. Plus de 11'300 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans les bombardements, selon le ministère de la Santé du Hamas.