Statistiques Une personne sur trois est victime de discrimination ou de violence

sogr, ats

9.2.2023 - 11:19

En Suisse, une personne sur trois affirme avoir été victime de discrimination ou de violence. Un taux qui grimpe à 40% pour les personnes issues de la migration et à 50% dans la classe d'âge des 15 à 24 ans, révèle la dernière enquête sur le vivre ensemble.

L'étude sur le vivre ensemble en Suisse est réalisée tous les deux ans par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Sur la photo, des participants à une manifestation contre le racisme à Bâle en juillet 2020.
L'étude sur le vivre ensemble en Suisse est réalisée tous les deux ans par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Sur la photo, des participants à une manifestation contre le racisme à Bâle en juillet 2020.
KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS

9.2.2023 - 11:19

Cette étude est réalisée tous les deux ans par l'Office fédéral de la statistique (OFS), sur mandat du Service de lutte contre le racisme et du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Elle fournit des renseignements sur les changements sociétaux dans les domaines du racisme, de la xénophobie et de la discrimination, indique jeudi le Département fédéral de l'intérieur (DFI) dans un communiqué.

De manière générale, les chiffres relatifs au racisme et à la xénophobie sont stables, bien qu'élevés, relève l'enquête. Les stéréotypes négatifs envers les personnes musulmanes et juives restent notamment très présents. Les attitudes négatives envers les groupes et les minorités seraient quant à elles en légère diminution.

Le rôle de l'Etat

Les résultats 2022 montrent également que 60% de la population résidente en Suisse considère le racisme comme une problématique saillante. En outre, par rapport aux années précédentes, la part de personnes considérant les mesures de lutte contre le racisme comme insuffisantes tend à augmenter.

Près de la moitié des sondés jugent que les mesures d'intégration ou de lutte contre le racisme sont la tâche de l'Etat, suivi par les associations, les individus, le monde politique et les écoles.

Les motifs des discriminations et des violences sont dans la majorité des cas de nature éthno-raciale. Ainsi, les victimes évoquent principalement la nationalité (50%), la couleur de peau, les signes corporels (19%), la religion (17%) ou encore l'origine ethnique (15%).

Ces épisodes violents et/ou discriminants se produisent avant tout au travail ou lors de la recherche d'emploi (54%) puis dans l'espace public (29%). Si les résultats de l'enquête sont comparables d'une région linguistique à l'autre, les discriminations et violences sont en revanche plus fréquentes dans les zones densément peuplées.

sogr, ats