Royaume-Uni Vaccination bientôt exigée à l'entrée des discothèques

ATS

19.7.2021 - 20:04

Le gouvernement veut instaurer en septembre un pass sanitaire pour accéder aux établissements accueillant un public nombreux, comme les discothèques, a annoncé lundi le Premier ministre Boris Johnson. Le pass devra prouver une vaccination complète contre le Covid-19.

En isolement, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé que son gouvernement souhaite imposer le pass sanitaire notamment dans les discothèques dès septembre.
En isolement, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé que son gouvernement souhaite imposer le pass sanitaire notamment dans les discothèques dès septembre.
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«D'ici à la fin du mois de septembre, lorsque tous les jeunes de plus de 18 ans auront eu la possibilité d'être doublement vaccinés, nous prévoyons de faire de la vaccination complète une condition d'entrée dans les boîtes de nuit et autres lieux accueillant beaucoup de monde», a déclaré le chef du gouvernement conservateur. Un test négatif ne sera alors plus suffisant, a-t-il précisé.

Au premier jour de la levée de l'essentiel des dernières restrictions en Angleterre, alors que le variant Delta fait grimper les contaminations en flèche, Boris Johnson a répété son appel à la prudence.

Si nécessaire, le gouvernement rendra obligatoire la présentation d'une preuve de vaccination, de test négatif ou d'immunité naturelle pour accéder aux discothèques, qui ont pu rouvrir après un an et demi de fermeture.

Tenant une conférence de presse à distance depuis sa résidence de campagne de Chequers, où il doit s'isoler car il a été cas contact après que son ministre de la Santé a été testé positif, Boris Johnson a admis qu'il ne pouvait «garantir» le caractère «irréversible» de la levée des restrictions. «Nous devons être humbles face à la nature», a-t-il déclaré.

Exemption

Alors que des centaines de milliers de cas contacts sont contraints de s'isoler, certains travailleurs essentiels comme les cheminots ou les contrôleurs aériens bénéficieront d'une exemption leur permettant de travailler, à condition qu'ils aient reçu leur deuxième dose depuis au moins deux semaines, a annoncé le gouvernement.

Parmi les pays les plus durement touchés en Europe avec plus de 128'700 morts, le Royaume-Uni a enregistré dernièrement plus de 50'000 nouveaux cas quotidiens, hausse attribuée au variant Delta, plus contagieux.

Pour justifier sa décision d'abandonner entre autres l'obligation du port du masque ou la jauge dans les stades ou salles de spectacle malgré les avertissements des scientifiques, le gouvernent invoque son programme de vaccination, qui a permis de vacciner complètement près de 69% des adultes. «Si on le fait pas maintenant, alors quand?» a plaidé Boris Johnson, relevant le risque accru en période plus froide et quand les écoles fonctionnent.

Vaccination pour les 12-15 ans

La campagne va désormais s'étendre aux jeunes de 12 à 15 ans, mais uniquement ceux vulnérables. Actuellement, les jeunes âgés de plus de 16 ans peuvent être vaccinés s'ils sont cliniquement extrêmement vulnérables ou à haut risque en raison de pathologies sous-jacentes.

Le programme de vaccination va désormais s'étendre aux «jeunes gens âgés de 12 à 15 ans souffrant de handicaps neurologiques graves, du syndrome de Down, qui sont immunodéprimés et atteints de handicaps mentaux graves ou multiples», a déclaré devant le Parlement le secrétaire d'Etat chargé de la vaccination, Nadhim Zahawi.

Seront également concernés les 12-17 ans qui sont en contact dans leur foyer avec des personnes immunodéprimées, a-t-il ajouté, ainsi que les jeunes de 17 ans dans les trois mois qui précèdent leur 18e anniversaire. Le vaccin utilisé sera le Pfizer/BioNTech, qui a été approuvé chez les plus de 12 ans par le régulateur britannique.

La commission chargée de superviser la vaccination ne recommande pas à ce stade de vacciner les moins de 18 ans sans problème de santé sous-jacents, a souligné dans un communiqué le ministre de la Santé Sajid Javid. Mais elle continue d'examiner les «nouvelles données» et «envisagera de recommander la vaccination des moins de 18 ans sans problème de santé sous-jacents à une date ultérieure».