Conseillère d'Etat à 29 ans Valérie Dittli: «Je peine à réaliser»

sj, ats

10.4.2022 - 16:14

Sensation des élections cantonales vaudoises, Valérie Dittli a dit son «émotion» de devenir conseillère d'Etat. «C'est aussi une grande surprise pour moi. Je peine à réaliser ce qu'il m'arrive», a reconnu la centriste de 29 ans, encore inconnue il y a peu.

Valerie Dittli, candidate pour le parti "Le Centre" (anciennement PDC) pose dans une rue pour l'election municipale du 7 mars prochain de la ville de Lausanne le mercredi 27 janvier 2021 a Lausanne. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
Valerie Dittli, candidate pour le parti "Le Centre" (anciennement PDC) pose dans une rue pour l'election municipale du 7 mars prochain de la ville de Lausanne le mercredi 27 janvier 2021 a Lausanne. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
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Keystone-SDA, sj, ats

«Je suis très heureuse, c'est génial, même si je regrette que toute l'équipe de l'Alliance de droite n'ait pas passé», a-t-elle ajouté, en référence à la non-élection de l'UDC Michaël Buffat. Présidente du Centre Vaud, un micro parti dans le canton, la Zougoise d'origine s'est dite «fière» de placer pour la première fois son parti au Conseil d'Etat vaudois. «C'est une nouvelle ère pour nous».

«Reconnaissante» envers les Vaudois qui l'ont élue, Mme Dittli est bien décidée à donner une nouvelle impulsion au Conseil d'Etat, qui était à gauche depuis dix ans. «Je suis toutefois du Centre, je ne veux pas tout bousculer (...) Je resterai fidèle à mes valeurs (...) Mais il y a des dossiers que j'ai envie de faire avancer», a ajouté celle qui, durant la campagne, s'est surtout profilée sur les questions de formation.

L'avocate-stagiaire a aussi envie d'apporter de la fraîcheur au Château Saint-Maire. «La nouvelle génération a le droit d'être représentée» au gouvernement, a-t-elle affirmé.

Interrogée sur son manque d'expérience, Valérie Dittli a assuré qu'elle n'avait pas peur de la tâche qui l'attend. «Je me réjouis des cinq prochaines années. Je vais me mettre à l'écoute des gens, beaucoup observer et agir», a-t-elle dit.

«Oeil qui rit, oeil qui pleure»

Du côté du PLR, la satisfaction était également de mise après l'élection de Christelle Luisier (au 1er tour) puis, dimanche, d'Isabelle Moret et Frédéric Borloz. «Notre alliance a très bien fonctionné. Le but était de renverser la gauche et nous y sommes parvenus», a remarqué Marc-Olivier Buffat, le président du PLR vaudois.

Selon lui, ce sont des électeurs de gauche qui, en ajoutant Valérie Dittli sur leur liste, auraient permis ce renversement de majorité. Il a, en revanche, regretté la «campagne de dénigrement» de la gauche qui aurait pénalisé Michaël Buffat.

Du côté de l'UDC, le président de la section cantonale Kevin Grangier n'a pas pris la défaite de Michaël Buffat, 8e et dernier dimanche, comme une défaite. «Nous contribuons de manière décisive au retour du centre-droite au gouvernement vaudois», a-t-il dit. «Aujourd'hui, c'est sentiment ambigu, un oeil qui rit, un oeil qui pleure», a-t-il imagé.