Chili Violations des droits de l'homme au Chili

ATS

26.11.2019 - 21:29

Depuis le 18 octobre, le mouvement de contestation sociale au Chili a fait 23 morts, plus de 2.000 blessés, dont 300 grièvement touchés aux yeux par de tirs de chevrotine en caoutchouc utilisée par les forces de l'ordre contre les manifestants (archives).
Depuis le 18 octobre, le mouvement de contestation sociale au Chili a fait 23 morts, plus de 2.000 blessés, dont 300 grièvement touchés aux yeux par de tirs de chevrotine en caoutchouc utilisée par les forces de l'ordre contre les manifestants (archives).
Source: KEYSTONE/EPA EFE/SEBASTIAN SILVA

Human Rights Watch (HRW) a relevé mardi de «graves» violations des droits de l'homme de la part des forces de l'ordre lors des manifestations au Chili. L'ONG appelle le gouvernement à réformer la police.

«Des membres de la police nationale du Chili (connue sous le nom de Carabineros) ont commis de graves violations des droits humains, notamment un usage excessif de la force et des abus en détention» pour les protestataires interpellés depuis le début de la vague de contestation sociale au Chili, souligne un rapport de l'organisation rendu public à Santiago.

L'organisation a recueilli «des centaines de dénonciations préoccupantes sur une utilisation excessive de la force dans la rue et des abus contre les personnes interpellées, tels que des coups ou des abus sexuels qui ne peuvent pas rester impunis et doivent faire l'objet d'enquêtes rapides et rigoureuses, puis sanctionnés», a déclaré en conférence de presse José Miguel Vivanco, directeur de HRW pour les Amériques.

«Preuves solides»

Human Rights Watch a recueilli des «preuves solides que les Carabineros ont utilisé la force de manière excessive pour répondre aux manifestations et ont blessé des milliers de personnes, que ces dernière aient ou non participé à des actes violents». «Les abus ne sont pas des cas isolés, ce ne sont pas des coïncidences», a souligné M. Vivanco.

Il a cependant indiqué que son organisation n'avait pas «d'information (...) ni de preuves» de violations «systématiques» des droits des manifestants dans le cadre d'une politique délibérée en ce sens, contrairement à des conclusions du rapport préliminaire d'Amnesty international rendu public la semaine dernière. Le gouvernement chilien avait rejeté ces conclusions.

Depuis le 18 octobre, le mouvement de contestation sociale au Chili a fait 23 morts, plus de 2000 blessés, dont 300 grièvement touchés aux yeux par de tirs de chevrotine en caoutchouc utilisée par les forces de l'ordre contre les manifestants. Selon HRW, les défaillances de la police chilienne sont dues à des «lacunes structurelles» en matière de «supervision» de l'action des agents et de mécanismes pour «rendre des comptes», des lacunes qui «existaient avant les manifestations du mois passé».

L'organisation recommande une réforme profonde de la police chilienne, en revoyant notamment les protocoles de détention pour les contrôles d'identité, en mettant en place des mécanismes internes de contrôle et en renforçant la formation des policiers. «Nous reconnaissons la valeur du rapport de Human Rights Watch et les recommandations qui nous sont faites», a réagi la sous-secrétaire chilienne aux Droits de l'homme, Lorena Recabarren.

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