BangladeshLa cheffe de l'ONU aux droits de l'homme va visiter les camps des réfugiés rohingyas
ATS
14.8.2022 - 10:35
La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Michelle Bachelet est arrivée au Bangladesh dimanche pour une visite de quatre jours, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Elle doit se rendre lundi dans les camps des réfugiés rohingyas.
14.08.2022, 10:35
14.08.2022, 10:43
ATS
Près d'un million de membres de cette minorité musulmane de Birmanie vivent dans des conditions misérables dans ces camps, après avoir fui en 2017 les persécutions militaires dans leur pays à majorité bouddhiste.
Le mois dernier, la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute instance juridique de l'ONU, a jugé dans un cas historique que la Birmanie était coupable de génocide envers cette minorité.
Les réfugiés rohingyas refusent de retourner dans leur pays sans garanties de la part de la junte militaire pour assurer leur sécurité. Et l'impatience du Bangladesh face à la situation monte.
Dacca a été critiqué pour son propre bilan en matière de droits de l'homme sous le gouvernement de la Première ministre Sheikh Hasina, que Mme Bachelet doit rencontrer au cours de sa visite.
Appel à dénoncer les abus
Neuf groupes, dont Human Rights Watch, ont déclaré que Mme Bachelet devrait «appeler publiquement à la fin immédiate des graves abus, notamment les exécutions extrajudiciaires, la torture et les disparitions forcées» au Bangladesh.
Sous Mme Hasina, les forces de sécurité ont tué des milliers de personnes dans des fusillades, tandis que des centaines d'autres, pour la plupart issues de l'opposition, ont disparu, selon les militants.
Le gouvernement nie ces allégations et, avant la visite de Mme Bachelet, il a déclaré qu'il mettrait en avant ses «efforts sincères pour protéger et promouvoir les droits humains de la population».
«Le Bangladesh espère vivement que la cheffe des droits de l'homme des Nations unies pourra constater par elle-même que le pays fait des miracles pour maintenir le cap de son développement, en y intégrant les droits de l'homme», a martelé Dacca. L'ancienne présidente du Chili doit quitter ses fonctions à la fin du mois.