Plusieurs enveloppes Les élus américains voteront samedi sur l'aide à l'Ukraine

ATS

18.4.2024 - 01:26

La chambre américaine des représentants va voter samedi sur des enveloppes de plusieurs milliards de dollars pour l'Ukraine, Israël et Taïwan. Ces textes ont reçu le soutien appuyé du président américain Joe Biden.

L'Ukraine manque de munitions pour repousser les assauts des troupes russes (archives).
L'Ukraine manque de munitions pour repousser les assauts des troupes russes (archives).
ATS

Les élus se prononceront sur quatre propositions de loi dont les contours ont été dévoilés en début d'après-midi mercredi. La première prévoit près de 61 milliards de dollars pour aider l'Ukraine, principalement de l'aide militaire.

Des textes distincts planifient également le déblocage de plus de 26 milliards de dollars pour soutenir Israël et plusieurs milliards de dollars pour Taïwan.

«C'est un message très important que nous allons envoyer au monde cette semaine», a déclaré le chef républicain de la chambre américaine des représentants, Mike Johnson, qui a longtemps bloqué l'envoi de fonds pour l'Ukraine.

Empêtré dans des querelles partisanes, le congrès bute depuis des mois sur l'adoption d'une enveloppe pour Kiev. L'Ukraine manque désespérément de munitions dans sa guerre face à la Russie et les crédits américains sont épuisés.

Trumpistes à la manoeuvre

Dans un communiqué publié dans l'après-midi, le président américain Joe Biden s'est dit «très favorable» à ces enveloppes. «La chambre des représentants doit adopter ces textes cette semaine et le Sénat devra agir dans la foulée», a exhorté le démocrate, qui plaide depuis des mois pour l'envoi de ces fonds.

Une enveloppe de 60 milliards de dollars d'assistance militaire et économique pour l'Ukraine avait été adoptée au Sénat en février. Mais les républicains de la chambre des représentants ont refusé d'examiner le texte, en raison, entre autres, d'un différend sur la question de l'immigration.

L'annonce de Mike Johnson a été rejetée par certains de ses collègues républicains, ravivant la possibilité d'une motion de censure et d'une nouvelle crise à la chambre. Son prédécesseur, Kevin McCarthy avait été destitué l'an dernier après une rébellion de l'aile trumpiste de son parti.

Mike Johnson a plongé le parti républicain «dans le chaos en servant les démocrates et en adoptant l'ordre du jour de Biden», a critiqué sur le réseau social X (ex-Twitter) l'élue Marjorie Taylor Greene.

«Maintenant, il va financer des guerres à l'étranger», a-t-elle ajouté. Il «doit annoncer une date pour sa démission et permettre aux républicains d'en élire un nouveau afin de mettre l'Amérique d'abord et faire passer un programme républicain». Le «speaker» a écarté tout départ volontaire.