Kim Jong Un accuse Washington est la «cause profonde» des tensions

ATS

12.10.2021 - 06:32

Les Etats-Unis sont la «cause profonde» de l'instabilité dans la péninsule coréenne, a affirmé le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité mardi par les médias officiels.

Keystone-SDA

Une photo publiée par l'agence de presse officielle nord-coréenne (KCNA) montre Kim Jong-Un, secrétaire général du Parti du travail de Corée, prononçant un discours lors d'une conférence commémorative organisée par le Comité central du Parti du travail de Corée, célébrant un anniversaire important de la fondation du Parti, dans les bureaux du Comité central du Parti à Pyongyang, en Corée du Nord, le 10 octobre 2021. 
Une photo publiée par l'agence de presse officielle nord-coréenne (KCNA) montre Kim Jong-Un, secrétaire général du Parti du travail de Corée, prononçant un discours lors d'une conférence commémorative organisée par le Comité central du Parti du travail de Corée, célébrant un anniversaire important de la fondation du Parti, dans les bureaux du Comité central du Parti à Pyongyang, en Corée du Nord, le 10 octobre 2021. 
KEYSTONE

Malgré les récents appels au dialogue des Etats-Unis, il n'existe aucune raison «de croire qu'ils ne sont pas hostiles», a déclaré M. Kim lundi lors de la cérémonie d'ouverture d'une exposition consacrée à la défense à Pyongyang.

L'administration Biden a assuré à plusieurs reprises n'avoir aucune intention belliqueuse à l'égard de la Corée du Nord, ce qui laisse M. Kim sceptique: «je me demande vraiment si des gens ou des pays croient ça», a-t-il dit.

Le dirigeant nord-coréen s'exprimait alors que son pays a procédé ces dernières semaines à un essai de missile de croisière de longue portée et à un autre d'un missile présenté comme hypersonique.

En 2018, Kim Jong Un avait été le premier dirigeant nord-coréen à rencontrer un président américain en exercice. Mais les discussions sont au point mort depuis le deuxième sommet avec Donald Trump à Hanoï en 2019, qui avait échoué sur l'allègement des sanctions internationales et sur les gestes que Pyongyang était prêt à concéder en retour.

Attitude «à double visage»

Washington a répété à plusieurs reprises sa volonté de rencontrer des représentants nord-coréens à tout moment et en tout lieu, sans condition préalable.

La Corée Sud, alliée des Etats-Unis, a renforcé ses propres capacités militaires, en testant avec succès son premier missile balistique lancé par sous-marin en septembre et en révélant un missile de croisière supersonique.

La semaine dernière, Pyongyang et Séoul ont rétabli leurs lignes de communication, en signe de réchauffement des relations pour les derniers mois en poste du président sud-coréen Moon Jae-in, favorable au dialogue.

Mais Kim Jong Un a accusé Séoul de nourrir une «ambition inconsidérée» et une attitude «illogique et à double visage». Leurs «tentatives effrénées et dangereuses de renforcer leur puissance militaire détruisent l'équilibre militaire de la péninsule coréenne et augmentent l'instabilité et le danger militaires», a-t-il ajouté.