Du jamais vu depuis 5 ansWashington et Séoul lancent les d'importants exercices militaires
ATS
13.3.2023 - 02:52
La Corée du Sud et les Etats-Unis ont débuté lundi leurs plus importantes manoeuvres militaires conjointes en cinq ans, malgré les menaces de la Corée du Nord. Quelques heures plus tôt, Pyongyang a annoncé avoir tiré deux missiles de croisière depuis un sous-marin.
Keystone-SDA
13.03.2023, 02:52
13.03.2023, 07:34
ATS
Les exercices «Freedom Shield» entre les forces américaines et sud-coréennes doivent durer au moins dix jours. Ils seront axés sur «l'évolution de l'environnement de sécurité» due à l'agressivité redoublée de la Corée du Nord, ont déclaré les alliés.
Fait rare, l'armée sud-coréenne a révélé au début mars que les forces spéciales américaines et sud-coréennes organiseraient des manoeuvres militaires «Teak Knife», qui consistent à simuler des frappes de précision sur des installations clés en Corée du Nord, avant «Freedom Shield».
Toutes ces manoeuvres suscitent l'ire Pyongyang qui les considère comme des répétitions générales à une invasion de son territoire ou à un renversement de son régime, tout en justifiant ses propres programmes d'armes nucléaires et balistiques par la nécessité de se défendre.
Tirs d'un sous-marin
Dimanche, la Corée du Nord a lancé deux missiles de croisière depuis un sous-marin, a annoncé lundi l'agence de presse nord-coréenne KCNA. KCNA assure que l'exercice a été couronné de succès, les missiles ayant atteint leurs cibles désignées et non spécifiées au large de la côte est de la péninsule coréenne.
L'agence a souligné que ce tir exprime «la position invariable» de la Corée du Nord face à une situation dans laquelle «les impérialistes américains et les forces fantoches sud-coréennes avancent de manière de moins en moins dissimulées dans leurs manoeuvres militaires contre la RPDC», la République populaire démocratique de Corée.
La semaine dernière, Kim Yo-jong, la soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, citée par KCNA, a déclaré qu'une interception des missiles lancés par son pays serait «considérée comme une claire déclaration de guerre».
«Pyongyang a des capacités militaires en cours de développement, qu'il veut de toute façon tester, et aime utiliser la coopération de Washington et Séoul comme excuse», a observé auprès de l'AFP Leif-Eric Easley, professeur à l'université Ewha de Séoul.
Washington a réaffirmé à plusieurs reprises son engagement «sans failles» à défendre la Corée du Sud en utilisant «toute la gamme de ses capacités militaires, y compris nucléaires». La Corée du Sud, qui ne détient pas l'arme atomique, reste officiellement engagée en faveur de la non-prolifération, même si les appels se multiplient au niveau national pour que le pays obtienne ses propres armes nucléaires.