Irak Washington ferme un consulat en Irak

ATS

29.9.2018 - 00:00

Bassorah se situe au sud de l'Irak, à une centaine de kilomètres de l'Iran.
Bassorah se situe au sud de l'Irak, à une centaine de kilomètres de l'Iran.
Source: GoogleMaps

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi la fermeture de leur consulat à Bassorah. Ils invoquent des "menaces" iraniennes, selon eux, après des manifestations meurtrières dans cette ville du sud de l'Irak.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a ordonné le "départ ordonné" de tout le personnel américain, a indiqué dans un communiqué la porte-parole du département d'Etat, Heather Nauert. Il précise que les services consulaires seraient assurés par l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad.

"Depuis quelques semaines, des menaces se sont multipliées à l'encontre de notre personnel et de nos installations en Irak", a affirmé M. Pompeo dans un communiqué.

Ces menaces émanent "du gouvernement iranien, de la Force Qods du corps des Gardiens de la révolution et de milices aidées, contrôlées et dirigées par le chef de la Force Qods, Ghassem Soleimani", ajoute-t-il.

Iran avertie

"Il y a eu des incidents répétés de tirs indirects contre des éléments de ces milices vers notre Consulat général à Bassorah, notamment au cours des dernières 24 heures", précise le chef de la diplomatie américaine.

"J'ai clairement fait savoir à l'Iran que les Etats-Unis répliqueraient promptement et de façon adéquate à toute attaque" contre des installations américaines, "qu'elles soient dues à l'Iran directement ou à des intermédiaires", ajoute-t-il.

La Maison Blanche avait déjà prévenu à la mi-septembre qu'elle tiendrait l'Iran pour responsable de toute action violente en Irak perpétrée par des milices qu'elle soutient et qui porterait atteinte à des individus ou des intérêts américains.

Retrait de l'accord nucléaire

Depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir début 2017, Téhéran est dans le collimateur de Washington qui l'accuse de chercher à déstabiliser le Moyen-Orient. Le président républicain a annoncé en mai le retrait des Etats-Unis de l'accord nucléaire signé en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances.

Or le Parlement irakien a élu récemment à sa direction les candidats soutenus par le bloc proche de l'Iran, préfigurant la formation du prochain gouvernement par les anciens combattants anti-djihadistes proches de Téhéran et le populiste chiite Moqtada Sadr.

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